Situation sécuritaire dans la région de Diffa L’armée nigérienne contrôle la situation

Il y a une semaine de cela, la secte Boko Haram a lancé ses premières attaques contre notre pays, touchant les localités de Bosso et de Diffa, à l’extrême Est du Niger. Malheureusement pour les illuminés du fameux Abubakar Shakau, ils ont trouvé en face d’eux une armée déterminée à repousser toute attaque contre notre territoire et à protéger nos populations.

Et les éléments nos Forces de Défense et de Sécurité nigériennes n’ont pas fait de détail pour infliger un cinglant revers à la horde des illuminés. D’après la chronologie des événements entre le 6 et le 11 février, présenté par le Colonel Ledru, responsable de la cellule communication à l’Etat Major des Forces Armées Nigériennes (FAN), 260 combattants de Boko Haram ont été tués à l’issue des attaques de de Bosso et de Diffa, le 06 février dernier, et des ratissages effectués par les FDS après ces attaques.

Du côté des Forces Nigériennes, sept agents ont trouvé la mort (dont 4 Militaires, 1 Garde National et 2 Gendarmes). Le même jour, la secte Boko Haram a essayé de passer en force par le pont de Kogui. Là également, l’armée nigérienne a vigoureusement riposté, aussi bien au sol que dans les airs avec des hélicoptères faisant ainsi plusieurs morts dans les rangs de l’ennemi. Le 7 février, les terroristes ont poursuivi leurs tentatives avec des tirs sporadiques de mortier sur Bosso qui n’ont fait aucune victime. De leur côté, les Forces de Défense et de Sécurité ont poursuivi les opérations de ratissage ayant permis de déloger et de neutraliser les snippers embusqués de la secte terroriste.

Le dimanche 8 février, un obus a été tiré vers 11 heures sur le marché de Diffa, tuant une (1) personne et blessants six (6) autres, toutes des civils. Le même jour, le ministre de la Défense Nationale et le Chef d’Etat Major Général des Armées se sont rendus à Bosso où ils ont rencontré leurs homologues tchadiens avec lesquels ils ont échangé sur la coordination des opérations. Les éléments de Boko Haram ont par ailleurs tenté, sans réussir, d’enlever un ressortissant étranger à Mainé Soroa. Plus de 260 éléments de Boko Haram tués au cours des opérations…

Conscients qu’ils n’ont aucune chance dans un face à face direct avec les Forces Nigériennes, les terroristes de Boko Haram ont engagé d’autres méthodes. C’est ainsi que le lundi 9 février dernier, ils ont attaqué à 2 heures du matin, le dépôt de la SONIDEP à Diffa. A 3 heures du matin, les terroristes s’en sont pris à la prison civile ; un Garde National a trouvé la mort alors que 2 assaillants ont été tués dans cette attaque. Devant la détermination de nos Forces de Défense et de Sécurité, la secte terroriste n’a d’autre option que celle du désespoir. C’est ainsi qu’elle fait recours à son arme, la plus meurtrière, les kamikazes.

Lundi 9 février, une femme s’est fait exploser dans le secteur de la Douane à Diffa, tuant six (6) innocentes personnes et blessant de nombreuses autres, toutes des civils. Le mardi 10 février, quelques éléments de Boko Haram ont effectué quelques tirs de harcèlement, sans résultats, sur nos Forces, avant de s’enfuir de l’autre côté de la frontière. Le mercredi 11 février, la 1ère compagnie anti-terroriste des FAN a neutralisé une femme kamikaze au quartier Festival. Suspectée, cette femme a refusé d’exécuter une injonction des éléments anti-terroristes et a même tenté de foncer sur eux.

Elle fut abattue à bout portant. Et après vérification, l’unité anti-terroriste découvre qu’elle cachait un explosif dans son hijab. Depuis plusieurs mois, l’opération Bouclier a permis de sécuriser nos frontières et de rassurer les populations. Avec le vote, par l’Assemblée Nationale, le 9 février dernier, de la résolution autorisant le gouvernement à envoyer des troupes dans le cadre de la Force Multinationale dans le bassin du Lac Tchad, nos Forces de Défense pourront intervenir avec plus de flexibilité aux côtés des autres forces pour arriver à bout de cette secte terroriste qui a fait des dizaines de milliers de morts au Nigeria et des centaines de milliers de déplacés dans les pays frontaliers, dont le Niger.

Siradji Sanda (ONEP)