La ministre du Plan Mme Kané Aïchatou Boulama et le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Siaka Bakayoko ont procédé, hier en début d’après midi, dans la salle de réunion du Cabinet de la ministre, à la signature de l’Accord de financement additionnel pour la poursuite de la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO).
Dans leurs interventions peu après la signature de l’Accord, la ministre du Plan et le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger ont tous rappelé le contexte dans lequel interviennent cette signature et l’objectif de l’accord. Ainsi, cette signature intervient au lendemain de la clôture de la première phase (2011-2016) de la mise en œuvre du PPAAO-Niger. Ce financement additionnel permettra de renforcer les activités de recherche et développement dans le secteur agricole et de combler le déficit de financement afin de faire la jonction avec la deuxième phase PPAAO-2C, attendu pour 2019. Ce financement additionnel au PPAAO-Niger permettra entre autres de consolider et d’accélérer l’adoption des technologies diffusées par le PPAAO au Niger au niveau national et régional ; de renforcer la chaine de la production à la commercialisation des semences certifiées en vue de faciliter l’accès des producteurs aux nouvelles variétés améliorées; de créer les conditions favorables au développement des PME, de l’auto-emploi et l’emploi des jeunes dans le domaine agricole ; d’accompagner l’évolution du Centre National de Spécialisation en Elevage au Niger en Centre Régional d’Excellence (CRE) et de renforcer et élargir les appuis à la recherche et développement sur des filières agricoles à haut impact économique pour la sécurité alimentaire nationale.
D’après la ministre du Plan et le Représentant résident de la Banque mondiale, ce financement permettra aussi d’apporter une réponse appropriée aux multiples contraintes auxquelles fait face le secteur agropastoral à travers l’accroissement de la disponibilité et l’accessibilité des semences végétales certifiées ; l’amélioration générique du cheptel ; la valorisation des produits agro-syvo-pastoraux ; l’amélioration de la fertilité des sols ; la mécanisation agricole; la réduction de la pression parasitaire ; une meilleure prise en compte des jeunes et des femmes dans l’entreprenariat agricole ; l’amélioration quantitative et qualitative des ressources alimentaires du bétail et l’amélioration de la santé du cheptel. Cette seconde phase du financement du PPAAO-2C Niger permet en outre de combler le déficit de financement pour les 36 prochains mois, de consolider les acquis et d’envisager de relever les nouveaux défis. Parlant des résultats de la première phase du PPAAO-Niger, les deux personnalités se sont aussi réjouies et ont rendu un grand hommage aux hommes et aux femmes et à l’ensemble des intervenants pour leur contribution à la réalisation des importants résultats enregistrés.
Cette phase qui a duré cinq (5) ans pour un montant de 30 millions de dollars a permis d’atteindre entre autres résultats la création et l’opérationnalisation d’un Master 2 en Biotechnologie et Production Animale à la Faculté d’Agronomie de l’Université Abdou Moumouni, avec 18 étudiants déjà formés ; la formation de 171 jeunes chercheurs (dont 47 PhD, 1 DEA, 88 Masters, 22 Licences et 13 techniciens); la production et la diffusion de 4000 tonnes de semences améliorées de sorgho, de mil, de niébé et de riz ; la génération et la diffusion de nouvelles technologies (notamment les broyeurs de fourrage grossiers, les rations alimentaires pour le bétail, la plumeuse de la volaille, etc…), et la construction, la réhabilitation et l’équipement de laboratoires et salles de cours pour les étudiants et agriculteurs, la construction du siège du CNS EL et celui du CNRA.
C’est dire que ce projet est d’un apport important dans le cadre de la vision et de la politique des autorités nigérienne avec à leur tête SEM Issoufou Mahamadou Président de la République, Chef de l’Etat à travers les programmes et projets nationaux mises en œuvre dans le cadre du Programme de la Renaissance du Niger et son volet initiative «3N». C’est pourquoi la ministre du Plan a, au nom du Gouvernement, remercié la Banque Mondiale pour ce précieux concours en faveur de notre pays pour son développement socioéconomique.
Pour sa part, le représentant Résidant de la Banque Mondiale au Niger, M. Siaka Bakayoko a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner le Niger dans sa volonté d’éliminer l’extrême pauvreté des populations.
Ali Maman(onep)