La salle de conférence de l’Hôtel Terminus de Niamey a servi de cadre les 4 et 5 Aout derniers à un atelier régional de sensibilisation sur la migration pour les Journalistes et Médias au Niger, Sénégal et Nigéria sous le thème « le Traitement Médiatique de la Migration : « Pour une Approche Humaine et positive ».
La cérémonie d’ouverture de cette formation qui visait à outiller les journalistes de la sous région en matière Traitement Médiatique de la Migration, a été présidée par la Ministre de la Communication Amina MOUMOUNI, qui avait à côté d’elle Mme Fatou NDIAYE représentante de la chef de la Mission de l’Organisation Internationale pour le les Migrations. Dans le discours prononcé à l’occasion, la Ministre de la Communication Mme Amina MOUMOUNI a rappelé l’intérêt particulier le gouvernement du Niger porte sur la question de la migration au Niger.
Le but de la formation, ainsi que l’a précisé Mme Fatou NDIAYE, est de former les acteurs qui travaillent dans les médias et les journalistes pour une diffusion de l’information réelle et de qualité sur la migration, et mettre en place un Réseau Régional des Journalistes Spécialisé sur la Migration. « La migration est un phénomène socioéconomique important qui intéresse le monde entier et un processus humain fondamental impliquant la circulation de personnes, qui vivent de façon temporaire ou permanente dans un pays dont ils ne sont pas ressortissants », a souligné Mme Fatou NDIAYE.
Pendant deux jours les participants ont suivi des exposés relativement aux objectifs de la formation, et partagé leurs expériences sur les questions de la migration. Les formateurs, un représentant de l’OIM au Maroc, et OIM, Niger ont appelé les journalistes à être plus vigilants dans la diffusion des informations surtout pour le cas des réfugiés, migrants ou déplacés internes qui constituent une couche fragile de la population. Ils se sont appesantis sur l’usage péjoratif de certains mots comme « sans papiers, clandestins, personne illégale », ce qui constituerait une discrimination vis-à-vis des migrants, réfugiés et déplacés interne. Les débats ont porté ainsi sur les contours de la migration et de la terminologie des mots relatifs au phénomène. Un film d’Hassan Ouazzani sur la migration a été projeté pour montrer aux participants le caractère préoccupant du phénomène de la migration. Ce qui a permis de rappeler la question de la responsabilité des journalistes dans le traitement et la diffusion de l’information en matière de migration.
Les participants à l’atelier ont jugé aussi de la nécessité de la mise en place d’un Réseau Régional des Journalistes qui aura pour tâche, entre autres la sensibilisation de la population sur le phénomène de la migration, la réalisation des reportages, des articles ou des documentaires sur la migration. La formation a pris fin avec des tests d’évaluation sur les différents thèmes abordés pendant les deux jours d’atelier, avant la remise des certificats aux participants et la traditionnelle photo de famille.
Amadou Moussa Douké (stagiaire)