Simple coïncidence ou action concertée ? Peu importe. On constate seulement que ces derniers temps, plusieurs voix s’élevées, au nom du droit à l’expression, pour appeler à l’insurrection, à la déstabilisation et au renversement des institutions mises en place par le peuple nigérien. Il y a quelques mois, se rappelle-t-on, l’ex COPA qui rassemblait l’opposition, avait exigé une transition politique, qui aurait pu être le raccourci pour qu’elle arrive au pouvoir.
Nathalie Prévost, une ressortissante française, qui a le titre de journaliste basée à Niamey, avait écrit des articles totalement mensongers sur le Niger et son armée dont la vaillance est reconnue et appréciée aux 4 coins du monde. Elle annonce que Boko Haram a planté son drapeau à Bosso, et que notre armée a abandonné le terrain aux terroristes. Ce qui est faux. Le Ministère de la Communication, las de ces écrits ignobles à répétition, n’a eu d’autre choix que de retirer l’accréditation à cette prétendue journaliste. Un bon journaliste, c’est celui qui va sur le terrain pour rapporter des faits et ce qu’il a vu. Cette dame ne peut plus exercer au Niger.
Un autre individu, Abdoul Moumouni Ousmane, qui se réclame de la société civile, a appelé l’armée à intervenir pour renverser le régime. Il a écrit ceci : « vu la gravité de la situation et les tâtonnements du chef suprême, même en tant que fervent défenseur de la démocratie, je m’observe à souhaiter que notre Armée prenne son destin et celui du peuple nigérien en main ». Il a fallu qu’il soit interpellé pour que des individus, ici et ailleurs, montent au créneau pour le soutenir. Il en est d’un certain Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty International, qui, sous le prétexte de défendre la liberté d’expression, a pris fait et cause pour Ousmane et des rédacteurs du journal Le Courrier condamnés pour violation du secret de l’instruction. Ce qui n’a rien à voir avec l’ordonnance sur le régime de la liberté de la presse. Gaëtan se doit de comprendre que le »droitdel’hommiste » qu’il prétend être doit se fonder sur des faits, rien que des faits, à équidistance des positions subjectives et partisanes.
Du reste, des personnes mises en cause injustement par certains médias, comme étant celles qui ont fait passer les noms de leurs protégés lors du concours des agents de santé, ont décidé de porter plainte.
L’ordonnance sur le régime de la liberté de la presse n’absout pas tous les crimes et délits commis par voie de presse. La dépénalisation n’est pas totale : il n’y a que la diffamation et l’injure qui sont dépénalisées.
La dépénalisation appelle à la responsabilité professionnelle et sociale des journalistes. Il faut que l’Etat existe pour que des individus existent. S’il est démantelé, rien ne sera plus possible. Il n’y aura plus de liberté d’expression, plus de droits de l’Homme, plus d’existence individuelle.
Tous ces agitateurs ont un seul dénominateur commun : créer les conditions d’un coup d’Etat militaire contre les institutions démocratiques. C’est pourquoi, ils tapent sur tous les registres comme l’atteinte au moral des FDS, l’appel à leur déloyauté. Peine perdue car les FDS sont républicaines et déterminées à éradiquer le terrorisme qui menace notre Etat et notre sous-région. C’est cela leur agenda et rien d’autre.
O. Sanda (Le Républicain no 2082)