Vendredi dernier à la Faculté d’agronomie de l’UAM le programme de formation en master II en Production et biotechnologie animales a été lancé. C’était au cours d’une cérémonie qui a réuni autour du doyen de ladite faculté, représentant le recteur de l’Université, le coordonateur du PPAAO principal organisme partenaire du projet, le personnel enseignant et les étudiants de la première promotion.
Le lancement de ce programme de formation s’inscrit dans le cadre de reformes du système d’enseignement entreprises par l’Université Abdou Moumouni à travers le programme License-Master-Doctorat adopté en 2010. Ce système qui révolutionne le l’enseignement supérieur est un système souple, innovant et diversifiant le choix de formation. L’UAM l’a mis en œuvre dans toutes les facultés. La faculté d’agronomie qui l’applique offre désormais à ses étudiants la possibilité de poursuivre les études jusqu’au 3ème cycle contrairement aux années d’avant le LMD où les étudiants souhaitant aller plus loin doivent subir le long et harassant processus de recherche de bourses et d’inscription dans les université étrangères. Tout ceci n’est qu’un lointain souvenir douloureux et mieux le master II en production et biotechnologies animales élargit la gamme de choix de formation aux étudiants de la faculté d’agronomie. Grâce à ce master, les apprenants ont désormais un curricula professionnalisant de plus rendu possible grâce au soutien financier, matériel, en infrastructure et formation du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO).
Pour sa part, le coordonateur du PPAAO a souligné un fait, la faiblesse de dépenses publiques pour la recherche, le développement et la vulgarisation dans le sous secteur de la production et biotechnologies animales. M. Abdoulaye Gouro a souligné l’insuffisance de mécanisme de la vulgarisation et des ressources humaines, précisant qu’il n’existe que 14 spécialistes de l’élevage au Niger. On enregistre aucun spécialiste en santé animale et l’économie de l’élevage, un seul généticien animal spécialiste, 3 nutritionnistes spécialisés, trois en reproduction animale. A toutes ces insuffisances dans un pays où l’élevage est la seconde activité, s’ajoutent les départs imminents à la retraite de nombreux agents a-t-il prévenu. Selon lui, le Niger doit donc se doter d’un centre de formation en élevage pour combler le vide existant et ceux à venir. Le prof Gouro a justifié son appel par le fait que la formation à l’étranger est très coûteuse d’où l’initiative d’instituer le master II soutenu par le PPAAO.
La formation qui concerne les étudiants et professionnels nationaux sera progressivement ouverte aux expatriés. Le PPAAO envisage d’injecter la somme de 375millions F FCA à la fac d’agro pour mettre en œuvre le centre de formation qui aura une vocation régionale. Le prof Gouro s’est dit convaincu que le master II ainsi lancé sera un facteur déclenchant pour des formations spécialisées plus pous-sées et plus approfondies.Zabeirou Moussa