Décidément, les consommateurs nigériens n’ont plus qu’à s’armer de courage et de patience pour tenir jusqu’au bout, car, les produits de première nécessité coutent excessivement chers, en cette période de forte chaleur et à seulement une quarantaine de jours du mois béni de Ramadan.
Beaucoup de personnes se posent la question si au Niger les augmentations vertigineuses des produits se font en fonction des saisons ou parce que nous sommes proches du mois de Ramadan. Une chose est sûre : la vie coûte de plus en plus chère.
Au Niger, le commerçant vend cher, surtout quand il s’agit des produits de première nécessité. Et, lorsque vous vous plaignez ils diront que c’est depuis la provenance que les légumes et autres reviennent chers, comme aime le marteler Husseini, revendeur de condiments de quartier.
Lorsque vous achetez cher, c’est pour chercher un bénéfice, nous vivons du commerce que nous exerçons, réplique Nassirou, un autre revendeur.
« La tomate, vendu à 1000f la « tiya » ou mesure il y avait deux semaines environ a atteint aujourd’hui 2000f ; la « tiya » du piment de 500f passe à 1000f. Outre les légumes, il y a le choux, le poivron, l’aubergine qui connaissent des flambées. Il n’y a que l’oignon et le riz qui n’ont pas connu d’augmentation ; l’huile qui était à 16 000f le bidon de 25 litres oscille aujourd’hui entre 16 500f et 17 000f, à divers endroits », précise Husseini de Lacouroussou.
Actuellement, le panier de la ménagère est fragile ce qui fait que 2000f, pour nourrir une modeste famille est un véritable casse-tête, car « tout est cher », avance Fatima, une cliente.
« Les prix continueront à grimper de jour en jour à l’approche du mois béni, surtout avec les produits comme : le citron, gingembre, tomate fraîche, salade, huile, sucre…parce qu’il y a des riches commerçants grossistes qui achètent cher depuis la provenance (Burkina et Nigéria) », soutient Elh Oumarou, revendeur.
Face à cette situation, l’alternative qui s’offre aux citoyens est de donner un coup d’accélérateur à l’initiative 3N du Président de la République, pour pallier aux déficits et aux récurrentes flambées des prix.
Halidou Nouhou (Le Républicain no 2075)