Le meeting suivi de marche de la société civile dite « Résistance Citoyenne » n’a pas eu lieu comme prévu ce Samedi. Le maire central de Niamey l’avait interdit la veille. Pour rappel, cette obédience de la société civile nigérienne après son infructueuse opération « ville morte » a programmé une manifestation ce samedi 30 avril 2016.
Déjà la semaine dernière, les autorités communales avaient interdit la demande de la « manif » de cette structure qui s’estime être en droit de « restaurer la démocratie » au Niger. Une attitude « plus royaliste que le roi », comme l’a insinué L’Enquêteur au vu de la capitulation de l’opposition politique.
Il faut déplorer ce reflexe liberticide du maire central en ce sens que le droit à s’associer ou manifester constitue une liberté fondamentale. En interdisant cette manifestation, à notre humble avis le maire central vient d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui professent que sous la 7ème République l’état de droit a vécu.
Il conforte leur illusion de perspective. Pourtant le fiasco qu’est l’appel à la ville morte du jeudi dernier aurait dû alerter le maire central de Niamey que l’interdiction n’était pas opportune. Il fallait laisser faire dans l’espoir que ces illuminés se reprennent face à l’évidence.
Tout au le plus, le maire et le gouverneur de Niamey devraient prendre des mesures sécuritaires pour encadrer cet activisme assez spécieux. Avec cette mesure coercitive, Monsieur le maire donne une belle occasion à Sirajo Issa et compagnie de se répandre sur les medias pour rabâcher leur nihilisme.
C’est dire que le maire central a empêché à l’opinion l’opportunité de jauger par elle-même la capacité de la « Résistance Citoyenne » en termes de mobilisation. En cela, il leur a gracieusement offert… une bouée de sauvetage.
EMS