Depuis hier, la radio Anfani a annoncé que le général Salou Souleymane, le meneur du putsch avorté est passé aux aveux. Tout en reconnaissant sa responsabilité, l’ex inspecteur général des armées demanderait pardon à la nation.
Sur la nature de ses aveux, de source bien informée, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Mais quant à savoir s’il a demandé pardon, notre source laisse la responsabilité de cette information à la radio Anfani et à l’Agence de presse Xinhua.
Au moins, l’instigateur en chef du coup d’état avorté vient de couper l’herbe sous les pieds de l’opposition et autres sceptiques. Au moment où les autorités dénonçaient cette forfaiture, des hommes politiques et une certaine société civile sans aucune retenue, avaient plutôt accusé les autorités de « machination » à travers un « coup d’état fictif ».
C’est pourquoi, dans le cas d’espèce un républicain a le reflexe au moins d’observer la condamnation de principe au lieu de verser dans la polémique ou spéculation inutile. Maintenant que les enquêteurs disposent des faits concrets, les nigériens sont en droit de s’attendre à la vérité.
En d’autres termes, au nom du droit du public à l’information, les nigériens aimeraient savoir qui a fait quoi et avec qui parmi nos civils et porteurs de tenue prévenus.
C’est bien de demander pardon, si pardon il y en aura dans cette affaire, mais aussi il faut admettre qu’il y a des moments où la sanction s’impose comme l’unique alternative pour se prémunir des agendas anachroniques comme cette nuit noire dans laquelle on a voulu plongé notre peuple.
Le moment est venu pour que les soldats acceptent d’être des enfants de la République et aussi ses gardiens. Le moment est venu pour que les nigériens infligent à ces soldats égarés le châtiment à la hauteur de leur sombre dessein de remise en cause de l’ordre constitutionnel à la veille des élections générales.
C’est ce qui a échoué aux pays des hommes intègres qui vient d’être réédité au Niger. Lorsque le chef de l’Etat, le président Issoufou Mahamadou qualifiait ce fiasco de remise en cause de l’ordre républicain de haute trahison, aujourd’hui on comprend aisément qu’il n’abusait de rien. Il a appelé les choses avec leur nom.
Le général Souleymane Salou tout comme Diendéré au Burkina Faso furent célèbres dans nos armées. Le nôtre est, semble-t-il, le plus compétent au sein de notre armée de l’air. Mais l’homme a un faible pour le pouvoir, nous indique une source militaire. Peut-être que le palais donne plus de garanties de moins ….. de zones de turbulence !
Tiemago Bizo