Parmi les anciens chefs d’Etat, seul le général Salou Djibo était aux côtés du président de la République Issoufou Mahamadou à Maradi à l’occasion de la fête nationale du 18 Décembre. C’est tout à son honneur car ce statut d’ancien chef d’Etat suppose aussi être au-dessus de la mêlée malgré les conjonctures politiciennes.
Un homme d’Etat digne de ce nom doit savoir faire la part des choses : entre son ego et sa raison, entre sa subjectivité et l’intérêt général. Si le président Tandja est excusé pour raison de santé, Mahamane Ousmane alias nafarko n’est pas à son premier reniement de son statut d’ancien chef d’Etat.
Son attitude frise le boycott actif des activités officielles. L’on se souvient que nafarko avait annoncé les couleurs depuis l’investiture du président Issoufou en préférant aller en villégiature au Nigeria voisin.
Pourtant, les fêtes tournantes initiées par le président Tandja et amplifiées par Issoufou en termes d’investissement constituent une affaire d’Etat à plus d’un titre. C’est d’abord et avant tout, symboliquement, la proclamation de la République du Niger. C’est aussi la fierté des populations qui bénéficient des investissements sur fonds propres de l’Etat nigérien.
Mais les Nigériens ne sont guère surpris puisqu’ils sont témoins même du boycott des rencontres religieuses en plein ramadan par l’opposition politique. C’est pourquoi en voyant à la télévision le général Salou Djibo à Maradi, les nigériens de tout bord ne peuvent qu’admirer son geste patriotique.
Vous faites la fierté du Niger, mon général, et du coup vous assumez bien votre statut d’ancien chef d’Etat. Votre prouesse nous permet d’affirmer que de certains anciens chefs d’Etat, on n’a de respect que le titre.
Oumou Gado