Il ne reste plus grand temps pour la grande course aux présidentielles de 2016. Ce que l’on sait par ailleurs, est le fait qu’à la date du 07 avril 2016, le nouveau président de la République devrait prêter son serment d’investiture. Il ne l’a pas encore fait, mais plusieurs faits concourent à faire croire que le président actuel, Issoufou Mahamadou sera candidat à sa propre succession.
Il briguera donc un deuxième mandat, fort de son bilan bien rempli du programme dit de la renaissance, qui constitue son meilleur atout pour convaincre à nouveau les électeurs nigériens puisqu’il s’agit de réalisations visibles et concrètes qui tranchent d’avec celles verbales des autres candidats qui eux aspirent à la fonction pour la première fois. De ce fait, l’équation se résume en lequel des candidats potentiels pourra vaincre le président Issoufou et lui ravir la vedette dans cette grand et belle compétition ?
Mais avant d’analyser le potentiel les candidats à cette course, il convient avant tout de les déterminer et de dire pour chacun d’entre eux les forces réelles sur l’échiquier politique national :
Le candidat Seyni Oumarou du MNSD Nassara : Toujours présent !
Certains voient en Seyni Oumarou « l’épouvantail politique national » en ce qu’il dirige une véritable force politique dont la présence dans tous les coins et recoins de notre vaste territoire national. En fait, c’est beaucoup plus la structure du MNSD plutôt que la personne même de Seyni Oumarou qu’il faut craindre. Quelque peu affaibli par une grosse crise interne, le MNSD a pu de justesse s’en sortir lors d’un ultime procès en appel, qui consacre l’exclusion des dissidents du parti, mais surtout le contrôle exclusif du parti par Seyni Oumarou. Si donc Seyni récupère sa grande machine de lutte, il ne sera pas facile à vaincre. Du moins, ce que l’on connait d’avance est que Seyni comme lors des dernières présidentielles jouera les derniers rôles cette fois-ci encore…
Même dans la perspective d’un éventuel deuxième tour, Seyni est presque rassuré disent les observateurs de jouer les derniers rôles. Sa présence aux présidentiels est donc anodine!
Le candidat Mahamane Ousmane du CDS Rahama : Sa rivalité d’avec Issoufou peut le conduire à composer avec le diable s’il le faut !
A présent que le président titulaire du CDS Rahama, Mahamane Ousmane a été rétabli dans ses fonctions de président de parti, le moins que l’on puisse dire est Mahamane Ousmane peut bel et bien jouer un rôle de faiseur de roi, en ce qu’il pèsera dans la balance du côté du futur vainqueur du scrutin. Un rôle qu’il affectionne bien d’ailleurs. Oui : Ousmane est un bon « faiseur de roi » et tient à l’affirmer à quiconque. Puis, ce que l’on sait aussi, est que par préférence il sera bien du côté de ceux qui livreront la guerre à Issoufou Mahamadou, son éternel « adversaire ».
Amadou Boubacar Cissé de l’UDR –Tabbat : le mécontent de la dernière minute !
L’ancien ministre d’Etat du gouvernement de Briji Raffini ne respire le même vent que ceux de la MRN, groupement politique qu’il vient de quitter sans ambages. Non content d’avoir donné le meilleur de lui-même au sein de l’équipe d’Issoufou et d’être remercié tel un malpropre, le président de l’UDR-Tabbat dit tenir sa place au rang de l’opposition. Mieux, il affirme même être « le principal challenger d’Issoufou Mahamadou aux prochaines présidentielles ». Même si la formation politique que certains estiment moyenne, Cissé renforcera à n’en point douter le futur camp de la victoire lorsque le bateau Guri chavirerait….
Un lot de candidats comme Kassoum Mamane Moctar d’INGANCI, Hamani Harouna de NGN Halal, Cheiffou Amadou du RSD, les candidats indépendants éventuels etc.….
C’est bien cela, l’élément le plus important d’une campagne présidentielle. Elle reste ouverte, mais toujours incertaine. C’est-à-dire qu’on ne peut pas prétendre savoir à l’avance le futur vainqueur du scrutin. Bien plus profondément, un candidat comme Kassoum Moctar ne cache plus son aversion pour le régime du président Issoufou, comme pour dire qu’il se mettra avec tous les adversaires éventuels du président Issoufou, l’homme à battre.
Issoufou Mahamadou, le candidat à abattre !
L’actuel président de la République voudra rempiler. Légitime puisse-t-on dire. Sauf que son fauteuil lui reste bien prisé des hommes de la classe politique. De plus, il justifie d’un programme dont ses partisans n’en finissent de tarir d’éloges.