Les choses semblent aller très dans la formulation de la nouvelle coopération sécuritaire entre le Niger et la Russie. Cette dernière s’est d’ailleurs concrétisée à partir du 10 avril 2024 avec l’arrivée à Niamey, de plusieurs dizaines instructeurs militaires du Ministère russe de la Défense, arrivés au Niger pour renforcer les capacités de l’armée nigérienne, à travers « une formation de qualité », indique-t-on. Le même jour de leur arrivée, le Niger réceptionnait aussi un important lot de matériel militaire de différentes spécialités, convoyé par la Fédération de la Russie.
En effet, dans le cadre de cette nouvelle coopération sécuritaire, apprend-on, « la Fédération de Russie installera au Niger, un système de défense antiaérien, capable d’assurer le contrôle total de son espace aérien ». Pour une utilisation efficiente du système, les instructeurs militaires russes « assureront une formation de qualité aux militaires nigériens.
L’arrivée de ces premiers instructeurs et la réception de ce premier lot de matériel militaire marque ainsi le début d’une nouvelle ère dans la coopération sécuritaire entre le Niger et la Fédération de Russie.
Une nouvelle coopération entre les deux pays qui démarre quelques mois après le départ définitif des militaires français installés au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Elle intervient également quelques semaines après « la dénonciation avec effet immédiat, de l’Accord relatif au statut du personnel militaire des Etats-Unis et des employés civils du Département américain de défense sur le territoire de la République du Niger ».
Cet accord dont la signature est intervenue en 2012 a été jugé « illégale » par les nouvelles autorités du Niger, estimant qu’il « viole aussi toutes les règles constitutionnelles et démocratiques » du fait que le peuple souverain, à travers ses représentants élus, n’a pas consulté aux fins d’obtenir son autorisation pour l’installation d’une force étrangère sur territoire national.
Oumar Issoufa