La récente nomination de Mahamadou Maiga en tant que Directeur Général de la BAGRI (Banque Agricole du Niger) fait l’objet de polémique inutile entretenue sur les réseaux sociaux. En effet, en décembre 2022, une enquête a révélé l’existence d’un vaste réseau de fraude et de malversations au sein de la banque, impliquant l’ancien DG Monsieur Maman Lawan MOSSI et plusieurs de ses collaborateurs, dont le Directeur Administratif et Financier (DAAF), le Directeur Commercial, ainsi qu’un chef d’agence à la réputation déjà douteuse depuis longtemps.
La situation était si critique que la faillite de la banque et le chômage du personnel semblaient imminents.
Malgré le manque de soutien du Ministre des Finances de l’époque, Mahamadou Maiga, alors Directeur Général Adjoint (DGA), a pris l’initiative de sauver la banque en collaboration avec d’autres cadres de l’institution. Il a fait feu de tout bois pour rassurer les clients à ne pas quitter la banque mais aussi mobiliser des ressources pour satisfaire la demande malgré le fossé crée. Il a également travaillé en étroite collaboration avec la Commission Bancaire de l’UEMOA pour auditer la situation et trouver un mécanisme de sauvetage.
Cependant, au moment de la nomination du nouveau DG en la personne de GALADIMA une controverse a éclaté. L’ancien Premier Ministre, Ouhoumoudou, aurait exercé des pressions au conseil d’administration pour imposer son propre candidat, son ancien collaborateur de la BIA. Malgré cette situation, Mahamadou Maiga s’est mis au service du nouveau DG pour renforcer les acquis de la banque et la relancer.
La nomination de Mahamadou Maiga en tant que DG a été effectuée en pleine période de transition politique, après le coup d’État du 26 juillet 2023. Le CNSP, faisant face à des pressions de la BCEAO et de l’UEMOA, a choisi Maiga en tant que leader intègre pour diriger la BAGRI et accompagner le gouvernement dans cette période de crise.
Depuis sa nomination, Mahamadou Maiga est confronté à une campagne de dénigrement et de haine de la part de lobbies déjà connu, qui ont tenté de discréditer sa légitimité en invoquant une lettre de la Commission Bancaire de l’UEMOA. Cette lettre soulève des questions sur la position de Maiga au sein de la hiérarchie de la banque au moment des malversations, mais ne fournit pas de preuves tangibles de son implication. De plus, elle mentionne un CV non signé, sans préciser s’il s’agit d’un CV falsifié. Ces arguments sont léger et banales. La résistance de la Commission Bancaire à valider la nomination de Maiga est en vérité comme une preuve de patriotisme, montrant qu’elle refuse de soutenir des banquiers corrompus et des traîtres à la nation, qui soutiennent ses institutions dans les sanctions de l’UEMOA et de la BCEAO contre le Niger. La lettre de commission est le résultat de pressions de l’UEMOA et de ses dirigeants, qui refusent d’accepter les décisions prises par les autorités de la transition. Il est maintenant temps de permettre à Mahamadou Maiga de faire son travail au service de la patrie, sous la supervision du Ministre des Finances, Lamine Zeine. C’est d’ailleurs ce qu’il fait depuis nomination.
Dan Azoumi.