Les acteurs politiques guinéens viennent de signer l’accord mettant fin à la longue crise politique qui sévit depuis des mois dans le pays. L’accord signé porte sur trois points essentiels.
Cet accord politique entre le pouvoir et l’opposition en Guinée porte sur des sujets qui fâchent, à savoir la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le fichier électoral et le problème des délégations spéciales. « En ce qui concerne la Céni, deux nouveaux commissaires vont être nommés par l’opposition. Et en ce qui concerne le fichier (électoral), nous avons mis en place un comité de suivi, mais surtout une assistance technique qui va examiner le fichier pour essayer d’en extraire le maximum de problèmes que nous connaissons aujourd’hui », a précisé Sidya Touré, opposant guinéen.
Le ministre de la Justice, Cheick Sako, garant du dialogue politique et inter-guinéen, promet de s’investir pour dissiper les inquiétudes de l’opposition et de la communauté internationale quant à l’applicabilité de cet accord. « Je suis très heureux qu’enfin la classe politique guinéenne puisse arriver à signer ce qu’on peut dire, sans forfanterie, un accord historique. Ce qui nous reste maintenant, c’est l’applicabilité de cet accord qui a été signé aujourd’hui et je puis vous assurer que dès demain matin, le gouvernement va s’atteler à la tâche et que cet accord sera respecté ».
Manifestations sanglantes
L’accord a été salué par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Mohammed Ibn Chambas. Le climat était tendu depuis plusieurs mois entre le pouvoir et l’opposition autour du calendrier des prochains scrutins arrêté en mars par la Céni, qui prévoit une présidentielle en octobre et des locales en 2016.
Source: RFI.FR