La lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, bien qu’étant des tares difficiles à combattre, surtout dans un environnement sociopolitique comme le nôtre, reste et demeure un chantier prioritaire dans l’agenda du président de la République, Mohamed Bazoum. Lentement mais surement, la machine de répression contre ces mauvaises pratiques et tous ceux qui ont fait le malheureux choix de se mettre sous le « parapluie » de ces deux tares, commencent à apprendre à leurs dépens.
Des dizaines de cadres de l’administration et leurs complices, des responsables politiques à qui l’Etat a confié des responsabilités mais qui ont abusé de sa confiance en faisant mains basses sur des fonds publics et des biens de l’Etat, alors qu’ils sont « inaliénables », selon la Loi fondamentale, croupissent aujourd’hui en prison pour faits de corruption pour certains, détournement de deniers publics et mauvaise gestion pour d’autres.
En effet, conscient des risques d’instabilité que l’impunité, la corruption ou des pratiques comme le détournement des deniers publics pourraient provoquer dans un pays démocratique comme le nôtre, Mohamed Bazoum, alors candidat à la présidentielle de 2020-2021, s’était déjà engagé dans son Programme de renaissance Acte III, à combattre ces maux qui annihilent tout effort de développement du Niger.
« L’autre grand défi de la gouvernance réside dans la prévalence des pratiques de corruption et de concussion dont la persistance, en plus de ses méfaits immédiats sur les plans économique et social, est de nature à décrédibiliser le régime de démocratie et à l’exposer à terme à des risques d’instabilité incompatible avec notre pari du progrès économique et de la prospérité sociale. Aussi m’attellerai-je à promouvoir une gestion des ressources publiques proscrivant la concussion des cadres de l’administration et la corruption de façon générale à travers la mise en œuvre d’une politique de répression énergique de ces tares ».
C’est cet engagement fort pris par le candidat Mohamed Bazoum, réitéré dans son discours d’investiture après son accession à la magistrature suprême du Niger qui est en train d’être traduit en acte et ce, à la grande satisfaction de ses concitoyens.
Mieux, pour ne pas être contrarié dans ce noble combat pour lequel les nigériens attendent beaucoup sous sa présidence, le Chef de l’Etat a très vite coupé l’herbe sous les pieds de certains de nos compatriotes qui, à chaque fois qu’un de leur est incriminé, passent le plus souvent par des interventions politiques, pour le tirer d’affaire.
« C’est pourquoi je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa « base », sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre », avertissait le président Mohamed Bazoum dans son discours d’investiture.
C’est fort de cet engagement pris devant Dieu et le peuple nigérien que tous ceux qui se sont compromis dans l’affaire Ibou Karadjé paient pour leur faute, malgré que le cerveau dans cette affaire soit un militant du principal parti au pouvoir. De même, l’ancien ministre de la communication, chargé des relations avec les institutions, Zada Mahamadou, confondu dans l’affaire Sopamin/Taanadi, déposé depuis plusieurs semaines à la maison d’arrêt de Kollo, n’a pas pu être sauvé par sa formation politique, le MPR Jamhuriya, pourtant alliée du principal parti au pouvoir. Par ces actions, qui se poursuivent au quotidien, le président de la République marque ainsi sa ferme volonté à combattre ces mauvaises pratiques pour faire prévaloir la bonne gouvernance. En somme, une détermination sans faille du président Bazoum.
Oumar Issoufa
Niger Inter Hebdo N° 62 du 10 mai 2022