Le deuxième atelier thématique placé sous le thème « La société civile s’engage : autonomisation économique des femmes et adaptation au changement climatique » s’est ouvert le jeudi 10 mars 2022 au Centre culturel franco-nigérien de Niamey.
Il s’agit à travers l’organisation de cet atelier à travers les projets innovants de la société civile et des coalitions d’acteurs (PISCCA), de découvrir les femmes qui ont bénéficié de formations et d’un accompagnement pour garantir leur autonomisation.
L’atelier d’une journée, organisé par le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, l’Espace société civile du CCFN, l’Union européenne et le Centre d’investigation pour le développement durable (CIDD), permettra la rencontre entre Organisation de la société civile et différents acteurs institutionnels, scientifiques et associatifs ainsi que la mise en valeur des projets PISCCA portés dans ce sens. La dynamique de cette journée vise à valoriser cinq organisations nigériennes à Niamey et en région soutenues par le fonds PISCCA ; à consolider les projets PISCCA (d’un montant d’un million d’euros) en confrontant les activités de terrain menées dans le cadre dudit projet à des expertises externes sur le genre et le climat. Elle vise également à favoriser les réflexions multi-acteurs pour une meilleure prise en compte des enjeux autour de l’importance des femmes dans la gouvernance des ressources naturelles et des outils pour allier autonomisation économique des femmes et lutte contre le changement climatique.
Dans son mot d’ouverture de l’atelier, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaléni, a indiqué que le projet PISCCA constitue un outil dédié aux organisations de la société civile et est destiné à soutenir la promotion des Droits des femmes et leur autonomisation. Elle a tenu à féliciter les structures de la société civile sélectionnées dans le cadre de ce projet pour le développement de filière biologique, de méthode de maraichage, d’agriculture durable et d’agroforesterie. « Pour vous, entreprendre est vital, vous faites preuve d’un engagement citoyen qui vous honore. Vous résistez, en tenant de préserver nos richesses naturelles. Vous appartenez à des coopératives, à des groupes d’acteurs mobilisant les communautés pour les sensibiliser à la protection des ressources naturelles. Vous avez très vite compris que ‘’l’arbre qui tombe fait plus de bruit que l’arbre qui pousse’’, a déclaré la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant.
La journée internationale de la femme, célébrée sous le thème « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable » montre que l’organisation de cet atelier s’inscrit « parfaitement dans les préoccupations des autorités nigériennes : former des jeunes femmes engagées et particulièrement des jeunes qui mènent l’offensive en faveur de la construction d’un avenir plus accueillant et nourricier pour la population du Niger », a déclaré la ministre de la Promotion de la Femme et de l’Enfant. En somme, « Sécuriser les moyens d’existence, c’est contribué à lutter contre les inégalités liées au genre qui accroissent la vulnérabilité des femmes face aux changements climatiques », a-t-elle ajouté.
Intervenant à son tour, l’ambassadeur de France au Niger, Alexandre Garcia, a d’abord rappelé les objectifs du projet PISCCA avant d’inviter les bénéficiaires à partager leurs expériences et de souligner le lien entre le changement climatique et la situation des femmes. « Certains peuvent être étonnés de ce rapprochement mais tous les rapports le révèlent : les femmes sont plus vulnérables aux changements climatiques que les hommes », a-t-il indiqué soulignant que les femmes sont les premières à témoigner et alerter. Ce sont elles seules qui vivent le plus souvent l’assèchement des points d’eau, la baisse des rendements agricoles.
Sani Aboubacar