Entre 2 heures et 4 heures du matin, le jeudi, 23 décembre 2021, le pont bascule de Makalondi a été la cible d’une attaque terroriste meurtrière et 5 personnes ont été tuées parmi lesquelles 2 douaniers et 3 de leurs collaborateurs civils.
Les assaillants étaient arrivés à bord de plusieurs motos et ont simultanément ouvert le feu sur tout ce qui bouge au niveau du pont bascule et au poste juxtaposé de la police. Les terroristes, apprend-on, se sont divisés en deux groupes pour cette action et se sont emparés des positions occupées par les forces de sécurité après plusieurs heures d’affrontement.
Ils ont incendié de nombreux véhicules, saccagé et brûlé les infrastructures des positions attaquées et emporté, probablement, divers autres matériels. Au regard des images diffusées sur l’attaque et qui circulent sur les réseaux sociaux, les dégâts matériels sont importants et difficiles à chiffrer.
Le Gouvernement n’a pas encore donné de bilan officiel. Cependant, les sources ayant rapporté l’attaque parlent, en plus de dégâts matériels importants, de 5 morts dont 2 douaniers et 3 de leurs collaborateurs. La localité de Makalondi, théâtre de l’attaque, est située à près d’une centaine de km au Sud-ouest de Niamey et à moins d’une vingtaine de km de la frontière du Niger avec le Burkina Faso. Elle fait partie du département de Torodi, dans la région de Tillabéry, où des groupes terroristes mènent régulièrement des attaques faisant des dizaines de morts.
Les terroristes armés écument la zone à bord de motos et leurs atrocités contre les populations civiles ont contraint plusieurs écoles et plusieurs centres de santé à rester inactifs. L’attaque de Makalondi intervient 3 jours seulement après la neutralisation de Soumana Boura, un des terroristes ayant participé à l’assassinat de six humanitaires français ainsi que leur guide et leur chauffeur nigériens.
Soumana Boura a été tué par une frappe aérienne de l’armée française dans un sanctuaire de groupes terroristes pas très éloigné de la ville de Tillabéry.
La récurrence des attaques terroristes dans la zone ont conduit les autorités locales et nationales à prendre des mesures draconiennes d’interdiction de circulation de motos et de fermeture de stations d’essence et des agences de transfert d’argent.
Bassirou Baki Edir