Victime de saccage, de pillage (…), 9 ans après sans justice : la fa famille du Dr Elmehdi AG HAMAHADY exhorte l’implication des acteurs du processus de paix d’Alger pour indemnisation dont la République du Niger fait partis de l’équipe de médiation.
Une lettre est adressée aux partis signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Aussi, les membres de l’équipe de médiation dont La République du Niger en fait partie ainsi que l’Algérie, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Africaine (UA), les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Organisation de la Coopération Islamique, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Nigeria et le Tchad.
Avec ceux-ci, la famille sollicite aussi les Haut-Commissariat aux Nations unies des droits de l’homme (En Mauritanie, Au Mali, en France et à Genève), Le conseil National des droits de l’homme, le secrétariat exécutif du G5 Sahel, les ressortissants Maliens de l’intérieur et de la diaspora.
Objectif : solliciter l’implication de tous les acteurs du processus de paix au Mali pour faciliter l’indemnisation de la famille du Dr Elmehdi AG HAMAHADY auprès de l’état malien.
On se rappelle que la famille du Dr Elmehdi AG HAMAHADY a été victime de violation très grave des droits de l’homme (Saccage, pillage, mise en danger de la vie des membres de la famille, expropriation forcée des ruines, ventes aux enchères de ces mêmes ruines et absence totale de justice 9 ans après).
En effet, février 2012, suite à l’instabilité de la situation sécuritaire au Nord du Mali, le Dr Elmehdi AG HAMAHADY et sa famille ont été victimes du pillage de tous leurs biens (avec mise en danger de leurs vies), y compris du complexe médical ALLAMA, qui a généré l’arrêt immédiat de son activité, indépendamment de la volonté du promoteur et de tous. Cet événement tragique a poussé la famille à l’exil entre la France et la Mauritanie où ils ont préféré reconstruire leur vie en attendant que leur pays les remette dans leurs droits.
En 2015, il y a eu la signature d’un accord de paix et de réconciliation au Mali issu d’un processus d’Alger où ledit accord a été signé du 15 Mai au 20 Juin 2015 en présence de l’équipe de médiation.
En 2018, selon la lettre, la famille du Dr Elmehdi a été mise au courant du début des dépôts de requête d’indemnisation des victimes de violation des droits de l’homme auprès de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) entrant dans l’application de l’article 46 – Chapitre 14 du titre V (Réconciliation, Justice et questions Humanitaires) de l’accord de paix et de réconciliation.
Espérant une suite favorable auprès de la CVJR, Mme WALET ELMEHDI Allama, fille du Dr Elmehdi, a été mandatée par les membres de la famille et du directeur général de Polyclinique ALLAMA pour se rendre à l’antenne Bamako de la CVJR afin de déposer toutes les requêtes d’indemnisations des biens personnels et professionnels des membres de sa famille.
Aux dires des enfants du Dr Elmehdi, la solidarité et la compassion de la famille vis-à-vis de leur état a été considérée comme une faiblesse et n’a fait que l’objet de prétexte pour faire subir à la famille des injustices interminables allant des harcèlements (durant 9 ans) à une vente aux enchères (Le 1er novembre 2021) de leurs biens en passant par une expropriation forcée (En 2014).
« Nous avons reçus des promesses et engagements de l’Etat Malien et de la Commission Vérité Justice et Réconciliation du Mali, durant toutes ses années, qui n’ont pas été respectés au point où nos ruines ont été mises en ventes aux enchères au lieu de nous indemniser après près de huit années de patience et d’injustice », expliquent les enfants du Dr.
Face à cette situation de manque de volonté de l’Etat malien à leur mettre dans leurs droits, et après l’épuisement de toutes les démarches entamées, des recours internes, auprès de l’Etat malien, auprès des ordres nationaux et syndicats professionnels de la santé et du siège social de la Banque (responsable de la vente aux enchères) pendant près de huit années, la famille du Dr Elmehdi a décidé de faire recourir à l’intervention des organisations et institutions externes et internationales, à l’équipe de médiation dans la mise en œuvre et le suivi de l’Accord de paix ainsi qu’aux mouvements signataires de ce dit Accord, afin qu’il soit remis dans ses droits les plus absolus (restitution et indemnisation totale de ses biens).
« Nous avons été psychologiquement perturbés par les harcèlements et privés de nos droits durant toutes ces années pendant lesquelles nous étions contraints de reconstruire nos vies et d’étudier sans tenir compte de la souffrance engendré par la séparation des membres de la famille.
C’est dans ce cadre que nous sollicitons l’intervention de toute l’équipe de la médiation et des mouvements signataires de l’accord ainsi que toutes les organisations des droits de l’homme y compris le G5 Sahel et les ressortissants Maliens, auprès de notre Etat (du Mali) ou à qui de droit afin que justice soit faite pour notre famille », conclue son fils (Dr Haletine Ag Elmehdi) et ses filles (Mme Allama Walet Elmehdi, Mme Amahali Walet Elmehdi) dans leur lettre.
La famille du Dr Elmehdi Ag Hamahady
Avant le saccage et pillage de la clinique Allama