Selon des sources concordantes, l’opposition politique regroupée au sein de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (A.R.D.R) envisage d’organiser une marche suivie d’un meeting, le dimanche 18 janvier prochain à Niamey.
A travers cette manifestation, la coalition de l’opposition entend, précise-t-on, dénoncer les différents actes de malgouvernance dans lesquels le régime de la 7ème République semble de plus en plus exceller ces derniers temps. Si cela se confirme, l’opposition va ainsi redonner espoir à ses militants et à tous ces Nigériens qui ne comprennent plus son attitude face à un pouvoir qu’elle-même ne cesse d’accuser de se foutre royalement de toutes les lois de la République.
En effet, même ses militants les plus convaincus ont de la peine à comprendre qu’en dépit de tous les actes de malgouvernance auxquels on assiste sous le régime du Guri System, l’opposition politique regroupée au sein de l’ARDR ne soit même pas en mesure d’organiser des simples marches et meetings au niveau de Niamey pour protester. Cette attitude de l’opposition est d’autant plus incompréhensible qu’au mépris de la Constitution, de la Charte des partis politiques et du statut de l’opposition, certains de ses militants sont utilisés par le pouvoir en place pour la déstabiliser.
Rien que pour se protéger des tels assauts du pouvoir en place, cette opposition devait constamment manifester pour non seulement rappeler à l’ordre le pouvoir, mais aussi et surtout montrer à la Communauté internationale que contrairement aux discours servis par les tenants du pouvoir du Guri System, le Niger est loin d’être un modèle de démocratie car il s’y passe de choses indécentes qu’aucune démocratie digne de ce nom ne saurait accepter. Malheureusement, l’opposition ARDR s’était toujours contentée de publier des déclarations sporadiques auxquelles ni le pouvoir, ni même l’opinion ne semblent accorder une grande importance.
Les quelques rares fois que cette opposition a demandé à manifester, le pouvoir ne s’est pas d’ailleurs gêné à l’en empêcher. Au lieu d’obliger les tenants du pouvoir à la laisser exercer un droit que lui consacre la Constitution, notre opposition s’est toujours bornée à clamer qu’elle est légaliste et respectueuse des lois et règlements de la République. Un argument qui ne pouvait d’ailleurs pas convaincre dans la mesure où l’opposition ne peut pas être plus royaliste que le roi car c’est d’abord et avant tous les tenants du pouvoir qui ont l’obligation de respecter ces lois et règlements avant de les faire respecter par les citoyens.
Du reste, le pouvoir lui-même s’est rendu compte qu’il était tout simplement face à une opposition incapable d’arracher ses droits fondamentaux les plus élémentaires comme ceux à l’existence, à la manifestation et d’accès aux médias d’Etat. Et c’est pourquoi il ne s’est jamais gêné de lui empêcher l’exercice de ces droits. En décidant de manifester le dimanche 18 janvier prochain, l’opposition ARDR va-t-elle finalement se réveiller de son profond sommeil ? Quelle sera son attitude si d’aventure le pouvoir en place venait à interdire sa manifestation ? Notre opposition va-t-elle, une fois de plus se résigner et répéter aux Nigériens qu’elle est légaliste et respectueuse des lois et règlements de la République ? On attend de voir.