Les épreuves écrites du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) débuteront, demain, mardi 6 juillet 2021, sur toute l’étendue du territoire national. À l’image des années, les autorités du ministère de l’Éducation ont saisi la HALCIA pour des examens propres en vue d’obtenir un diplôme de qualité.
C’est l’heure de vérité pour les candidats à l’obtention du BEPC session 2021, lesquels débuteront, à partir du mardi 6 juillet, les épreuves écrites pour l’obtention de ce diplôme. Cette année, des innovations seront apportées dans l’organisation des épreuves. C’est ainsi qu’à Niamey, les épreuves seront acheminées du ministère de l’Éducation nationale au Commissariat central puis dispatchées dans les autres Commissariats de police. Le président de chaque jury se rendra dans le Commissariat près de son centre, pour retirer les épreuves devant le commissaire de police. Pour les épreuves de la soirée, il doit les récupérer au Commissariat, après avoir déposé les copies de la matinée. Lors de la phase de correction, les présidents des jurys seront réaffectés dans d’autres jurys.
Dans les autres régions, « des instructions fermes ont été également données aux responsables régionaux pour veiller à la sécurité de matériels et à son acheminement dans les centres d’examens et ce, en collaboration avec les services de sécurité », a expliqué le ministre de l’Education nationale lors du point de presse sur le report du BEPC.
Des innovations pour endiguer les fraudes
Initialement prévu pour démarrer le 26 juin 2021, le BEPC session 2021 a été reporté pour raison de fuites. « Des fuites réelles ont été décelées et des indices probants existent pour mener les investigations nécessaires en vue de déterminer l’origine de ces faits et en identifier les auteurs, coauteurs ou complices pour les traduire devant les juridictions compétentes », a prévenu le ministre de l’Education nationale.
Afin de sécuriser davantage le lieu où siègeront les comités chargés de la préparation des examens ainsi que tous les appareils utilisés pour la saisie et la reprographie des sujets, le ministère de l’Éducation nationale, en collaboration avec la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA), a pris des mesures conservatoires. Ainsi, « la HALCIA sera présente sur l’étendue du territoire national pour s’assurer du bon déroulement de l’examen », a déclaré Salissou Oubandoma, vice président de la HALCIA sur les ondes de la radio ANFANI. Pour ce faire, une trentaine d’agents au niveau de la HALCIA mais également d’autres correspondants non informels vont travailler avec l’institution. « Nous sommes sûrs de nos répondants au niveau des régions », a-t-il ajouté, soulignant que l’objectif est de faire en sorte qu’il y ait un examen de qualité.
Un diplôme plusieurs fois réformé
Le BEPC a été créé par le décret n° 47-2052 du 20 octobre 1947 et a connu des réorganisations en 1959 ; en 1962 ;en 1983 ; et en 2005 par arrêté n° 229/MESS/R/T du 11 novembre 2005. Afin d’apporter des correctifs plus approfondis de nature à le rendre plus crédible et à même de créer chez l’élève la culture du travail et de l’excellence, le gouvernement, lors du conseil des ministres du 7 avril 2007, a examiné et adopté le projet de décret portant réforme du Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC).
Aussi, il a été décidé que les délibérations se feront en présence de tous les acteurs, notamment les correcteurs ; l’oral de contrôle sera remplacé par les épreuves écrites comme c’est le cas au baccalauréat. Au niveau des épreuves d’anglais et de mathématiques, les candidats avaient le choix entre deux types de sujets, à savoir moderne et traditionnel. Or, selon les conclusions dudit conseil des ministres, les formes traditionnelles ne sont plus enseignées. Il a été ainsi décidé de supprimer les formes traditionnelles et de proposer dans chacune de ces deux épreuves, deux sujets de forme moderne au choix du candidat. En outre, pour toute faute en dictée, on retranchera deux (2) points au lieu de quatre (4) précédemment ; et pour les épreuves d’histoire et géographie, les candidats composeront dans les deux matières au lieu d’une des matières. « Les réformes ainsi adoptées constituent la manifestation concrète de la volonté du Gouvernement à crédibiliser ce diplôme indispensable pour la poursuite de la scolarité des collégiens », indiquaient les conclusions du conseil des ministres. À noter qu’une autre réforme a été apportée plus tard, notamment la suppression de la dictée, laquelle a été par la suite réintroduite.
Almoustapha Aboubacar