C’est avec indignation que le monde entier a appris la tentative ratée du ‘’génocide hausa’’ en Côte d’Ivoire. Sur la base d’une infox à travers la publication d’une vidéo où des terroristes de boko haram subissaient des punitions corporelles, certains activistes ivoiriens ont vite fait d’accuser les nigériens.
Selon ces pyromanes ce seraient des forces de défense et de sécurité nigériens qui sévissaient sur des immigrés ivoiriens. Cela a suffi pour un déchainement de la violation, une vindicte populaire sur la communauté hausa résidant en Côte d’Ivoire notamment à travers les quartiers d’Abidjan, la capitale économique du pays.
Une dizaine de blessés et plusieurs boutiques appartenant aux nigériens saccagées par des individus sans foi ni loi, selon le ministre ivoirien de l’intérieur intervenant à la télévision.
C’est assez curieux que ces ivoiriens fauteurs de ces troubles n’ont pas réalisé d’avance qu’une telle réaction est une bêtise, une maladresse anachronique au regard des liens séculaires entre les ivoiriens et la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire.
Ce temps est révolu où des individus peuvent s’ériger en justice privée pour sévir contre toute une communauté dans un contexte démocratique où l’Etat a le monopole de la violence légitime.
Maintenant que tout le monde a compris que les nigériens en Cote d’Ivoire ont été victimes d’une manipulation de l’information, à notre humble avis, l’Etat ivoirien est tenu de dédommager les victimes de cette forfaiture tout en administrant des sanctions aux auteurs à la hauteur de leur crime.
Au moment où on parle de l’intégration africaine comment admettre de telles réactions au sein des Etats ? Comment admettre cette désertion de la raison où sur la base d’une fakenews, on peut décider de châtier une communauté ?
Ceux qui ont agi de la sorte viennent d’entacher l’image de la Cote d’Ivoire connu comme un pays de paix, image entretenue depuis Houphouët Boigny.
C’est bien dommage que de scènes aussi honteuses et insensées se passent dans l’espèce communautaire CEDEAO voire africain. Il revient au gouvernement ivoirien de sévir pour que plus jamais cela ne se répète.
EMS