Jeter les jalons d’un partenariat fructueux entre le gouvernement et les centrales syndicales, tel est l’objectif de l’audience accordée le mercredi 5 mai 2021 par le président de la République, Mohamed Bazoum, aux représentants des cinq centrales syndicales les plus représentatives au Niger.
Le partenariat entre les nouvelles autorités de la Républiques du Niger et les centrales syndicales sera basé sur la communication et des échanges pertinents et fructueux. Un cadre où les problèmes des travailleurs seront posés et discutés afin que les centrales syndicales puissent œuvrer pour trouver des solutions et mettre en avant les accords que celles-ci auront à signer avec le gouvernement.
« Nous l’avons remercié pour ce geste pour avoir essayé de lancer les jalons d’une coopération fructueuses entre le gouvernement et les centrales syndicales », s’est félicité Mahamadou Sako, président du directoire de l’Intersyndical des travailleurs du Niger (ITN).
En rencontrant les représentants des centrales syndicales les plus représentatives, le président de la République n’est pas passé par quatre chemins pour situer l’état d’esprit avec lequel il compte travailler avec eux. « Un partenariat fait de communications et d’échanges où nous allons poser les problèmes des travailleurs pour qu’ensemble on puisse oeuvrer pour trouver les solutions et mettre en avant les accords», a expliqué face à la presse, Idrissa Djibrilla, Secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN) à la sortie de l’audience.
Pour ce faire, les représentants des organisations des travailleurs n’ont pas manqué de faire part de leurs préoccupations visant à renforcer les différents cadres de dialogue social, à savoir le Conseil national du travail, le Comité interministériel et la Commission nationale du dialogue social (CDNS). Cette dernière, explique Mahamadou Sako, « n’a pas des moyens pour accomplir sa mission et nous avons relevé qu’une étude a même été réalisée en vue de l’ériger en Haut conseil de dialogue social, à l’instar du Burkina Faso, du Sénégal, du Mali et de beaucoup de pays de la sous-région ». Il estime que cela « est de nature à prévenir les conflits, tout en allégeant la tâche au comité interministériel chargé de négocier avec les partenaires sociaux ».
Il s’agira également, d’appliquer les accords une fois signé avec la partie gouvernementale. « Nous avons évoqué le cas des accords qui, une fois signés, ne font pas l’objet d’application », a rappelé le Secrétaire général de la CDTN. « Nous avons souhaité que les accords, une fois signés, fassent l’objet d’application parce que jusqu’à présent nous avons des accords qui ont été signés depuis 2012 mais dont certains restent encore en suspens », a-t-il ajouté.
Le président de la République « vient de nous dire dorénavant, il donnera des instructions fermes aux membres du gouvernement lors des discussions avec les centrales syndicales pour signer des protocoles qu’ils doivent respecter », a dit Mahamadou Sako. Pour marquer son engagement à satisfaire les préoccupations des centrales syndicales des travailleurs, le président de la République, Mohamed Bazoum s’est engagé « d’avoir une rencontre annuelle et même des rencontres extraordinaires pour un partenariat sincère avec les acteurs sociaux », s’est félicité le président de l’ITN.
Pour rappel, la rencontre entre le président de la République et les représentants des centrales syndicales les plus représentatives s’est déroulée en présence du Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamdaou et des membres du gouvernement. Elle a été annoncée à la cérémonie de présentation de la Politique éducative du président de la République. Lequel a témoigné de sa volonté de jeter les jalons d’un partenariat fructueux entre le gouvernement et les organisations syndicales du Niger.
Almoustapha Aboubacar