Les nouvelles du Baccalauréat 2015 ne sont pas bonnes. Ce qui vient de se passer est sidérant. C’est indigne. C’est révoltant. C’est un vrai scandale. Un attentat contre la jeunesse nigérienne. C’est pire que le vol que certains se permettent lâchement au trésor public.
Et en réponse, contre toute attente, nous apprenons simplement qu’il est envisagé côté ministère de l’enseignement supérieur de la reprise de certaines épreuves en cause dans cette fraude massive jamais égalée dans l’histoire de notre pays avec l’amplification par les réseaux sociaux.
Cette riposte est également désolante et disproportionnée face à la gravité du crime commis. Nous pensons que Monsieur le ministre de l’enseignement supérieur, votre administration a failli et vous devez tirer les conséquences. Toutes les conséquences. Face à cette pourriture, les Nigériens attendent des gestes et symboles forts.
Non seulement, le gouvernement doit rassurer l’opinion que tous les auteurs de ce crime seront châtiés mais il doit commencer par balayer devant sa propre porte en sanctionnant de manière exemplaire les responsables au niveau ministériel pour juste prêcher la vertu par l’exemple et aussi pour prévenir à jamais ces dérapages.
Nous osons espérer, pour une investigation en profondeur que la HALCIA s’autosaisisse pour rendre justice à la jeunesse nigérienne. Tous ces jeunes qui de bonne foi, avaient consentis des sacrifices avec l’appui de leurs parents dans des conditions souvent intenables, se voient à la porte de l’université, spoliés tous leurs efforts par des inconscients, qui plus est, en plein mois de ramadan. Quel sacrilège !
Franchement avec de telles aberrations, il y a lieu de se demander où va le Niger ? Il est inadmissible dans un pays comme le Niger que des choses odieuses comme celle-ci se passent de façon flagrante en ce mois béni. Je dirais que les plus hautes autorités doivent sans faiblesse déployer tous les moyens de droit pour savoir tout ce qui s’est passé sur tout le processus.
Je dirais même à l’endroit des gouvernants que cette pourriture servie à la nation et au monde frise même du sabotage qu’il vienne de l’intérieur ou de l’extérieur du système. Sans mesures draconiennes, l’image du pays dans les différents ordres de notation de la bonne gouvernance et de classement (IDH, perception de la corruption et du bonheur etc.) connaitra une chute libre. Il est grand temps d’agir pour ne pas être surpris au moment opportun.
Cette action porte atteinte aux valeurs sacrées de notre société. C’est en cela qu’elle constitue un attentat contre notre pays et contre la jeunesse nigérienne en particulier. Ces jeunes victimes de cette injustice n’oublieront jamais que c’était sous le régime de Mahamadou Issoufou que cela s’est passé. Le nom du fonctionnaire, l’enseignant et tous ces pourris sur toute la ligne ne sera pas retenu par le jugement de l’histoire.
Très malheureusement, c’est le leadership du président Issoufou et de son gouvernement qui seront en cause. C’est pourquoi nous pensons qu’il est urgent de sévir contre tous ceux qui ont agi de près ou de loin à cette opération de destruction massive de notre jeunesse et par conséquent de notre pays.
A ces parents ou jeunes également complices de ce crime je dirais simplement : « Si vous n’avez jamais travaillé dur pour obtenir quelque chose, vous ne saurez apprécier la valeur de celle-ci ».
Côté palais, vivement pour que cesse la putréfaction de notre école. Car être fidèle à la doctrine du Khalife Omar Bin Al Khatab, c’est tout une bagatelle de gestes et symboles dans le sens de la justice. Cette justice qu’attendent les jeunes candidat au Bac du centre de Diffa, déjà meurtris par les attentats de Boko Haram. Ces jeunes sans appuis ni secours…… en dehors d’Allah.
Elh. Mahamadou Souleymane