Dans une correspondance datant du 23 octobre 2020 adressée au Secrétaire général du parti Lumana FA (aile Soumana Sanda et consorts), le ministère de l’intérieur dit en substance ne pas prendre acte des 3èmes assises ordinaires de la Conférence nationale et du Congrès tenus le 19 septembre au gouvernorat de Dosso.
Rappelons que dans une autre lettre signée à la même date, le ministère de l’intérieur prend acte des assises de l’aile Noma Oumarou tenues à la même date à l’hôtel Toubal. Un rebondissement ? C’est le moins qu’on puisse dire après le traitement administratif des Congrès des deux ailes adverses du parti Moden Lumana Fa Africa. Le ministère de l’intérieur motive sa décision à l’endroit du Secrétaire général de Lumana FA en ces termes : « Après analyse des services techniques compétents de mon département ministériel, il ressort que c’est par un avis d’information N° 002/2020 du 18 septembre 2020 que le Secrétaire général adjoint informe de la tenue d’une conférence nationale extraordinaire pour le vendredi 18 septembre 2020 à 18 heures au CCOG de Niamey.
Cette Conférence extraordinaire au CCOG de Niamey a décidé de la ‘’convocation pour la reprise’’ des 3èmes assises ordinaires de la Conférence nationale et du Congrès tenus le 19 septembre 2020 à Dosso ». Or, a poursuivi le ministre de l’intérieur, au titre des articles 56 et 59 des statuts du parti, le président par intérim a l’exclusivité juridique de la convocation et de la présidence du Congrès ordinaire et de la conférence nationale ordinaire. Et le ministre de rappeler que lesdits assises étaient déjà convoqués par le président par intérim le 19 septembre 2020 à l’Hôtel Toubal de Dosso.
En conséquence, selon le ministre de l’intérieur : « Il ressort de ce qui précède que les assises tenues au gouvernorat de Dosso le 19 septembre 2020 ne sont pas conformes aux dispositions des articles 56 et 59 des Statuts du Moden FA Lumana Africa. Par conséquent j’ai le regret de vous annoncer que le ministère de l’intérieur ne prend pas acte des conclusions de ces assises ».
C’est dire qu’à la différence de 2019 où le ministère de l’intérieur avait renvoyé dos à dos les protagonistes, cette fois-ci les techniciens du ministère de l’intérieur ont considéré que c’est le Congrès de l’aile Noma Oumarou qui est conforme aux Statuts du parti Lumana. Toutefois, la question qui taraude l’esprit de plus d’un est de savoir si le ministère n’a pas ignoré une décision de justice en prenant acte des assises de Noma Oumarou au détriment de l’autre ?
Pour le moment les adversaires de Noma Oumarou ont appelé à une mobilisation générale et ont promis d’empêcher au PNDS-Tarayya de participer aux prochaines élections. Après leur réunion convoquée demain à 16h30 par Soumana Sanda, on saura bien s’ils vont porter l’affaire de nouveau à la justice ou bien s’ils vont verser dans les actes de désespoir.
Côté Oumarou Noma, l’on apprend après une réunion de concertation le samedi dernier à Gamkaley, l’heure est à la jubilation pour les militants avec l’espoir de voir leurs listes validées par l’autorité compétente avec le label du parti.
Tiemago Bizo