Le ministère de domaine, de l’urbanisme et du logement a expliqué qu’ils avaient loué les installations de l’école primaire après une baisse des inscriptions.
Le post affirme que l’école primaire Terminus II à Niamey a été vendue à des hommes d’affaires étrangers par des fonctionnaires gouvernementaux sans scrupules.
PesaCheck a constaté que l’université SWISS MEF avait repris les locaux de l’école primaire. Cependant, des entretiens avec divers représentants du gouvernement ont révélé que l’école n’a pas été vendue mais qu’elle avait temporairement loué ses installations à l’université privée.
Un responsable du ministère de domaine, de l’urbanisme et du logement a expliqué à PesaCheck que le ministère avait décidé de louer l’établissement en raison du faible nombre d’élèves à l’école.
« Il y a deux écoles publiques dans le district de Terminus, soit les écoles primaires Terminus I et II. Au fil des ans, les inscriptions ont chuté et l’État n’a pas pu les laisser vides. C’est pourquoi nous avons signé un contrat de location entre l’État et des représentants de l’université SWISS MEF », a-t-il expliqué.
Le fonctionnaire a ajouté que l’État ne vendait pas de terres à des entités privées, mais les louait plutôt pour diverses utilisations, lorsqu’il le juge opportun.
« L’État ne peut pas vendre de terres. Il les loue selon les besoins, mais ces terres demeurent la propriété de l’État. Elles peuvent être récupérées à tout moment », a-t-il clarifié.
De leur côté, le ministère de l’éducation primaire, de l’alphabétisation, de la promotion des langues nationales et de l’éducation civique a déclaré à PesaCheck que le ministère n’était pas impliqué dans l’acquisition et la cession de terres publiques.
« C’est une école publique sous notre supervision, mais nous ne gérons pas les terres. Il ne relève pas de notre compétence de concéder des terres à un établissement pour une plus grande raison que d’entreprendre une initiative de vente » a déclaré un fonctionnaire à PesaCheck, sous condition d’anonymat. L’intéressé a précisé que dans ce cas, le ministère n’avait signé aucun document de vente.
PesaCheck a vérifié un post Facebook affirmant que le ministère de l’éducation du Niger avait vendu une école primaire à une université privée et a trouvé que c’était FAUX.
Cette publication fait partie d’une série continue de vérifications des faits par PesaCheck, examinant du contenu marqué comme une désinformation potentielle sur Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux.
En établissant un partenariat avec Facebook et des plateformes de médias sociaux similaires, les organisations tierces de vérification des faits comme PesaCheck aident à faire le tri entre les faits et la fiction. Nous faisons ceci en donnant au public, un aperçu plus profond et un contexte aux publications qu’il voit dans ses flux de médias sociaux.
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Cette vérification de faits a été rédigée par le fact-checker Oumarou Brah Souleymane et éditée par Collins Nabiswa, éditeur d’article à PesaCheck.
Cet article a été approuvé pour publication par le rédacteur en chef adjoint à PesaCheck, Bilal Taïrou.
PesaCheck est la première initiative de vérification des faits des finances publiques en Afrique. Il a été cofondé par Catherine Gicheru et Justin Arenstein et est incubé par le plus grand accélérateur de technologies civiques et de journalisme de données du continent: Code for Africa. Il vise à aider le public à séparer la réalité de la fiction dans les déclarations publiques sur les chiffres qui façonnent notre monde, avec un accent particulier sur les déclarations sur les finances publiques qui façonnent la prestation par le gouvernement des services publics liés aux objectifs de développement durable (ODD), tels que les soins de santé, le développement rural et l’accès à l’eau / à l’assainissement. PesaCheckteste également l’exactitude des reportages médiatiques. Pour en savoir plus sur le projet, visitez pesacheck.org.
PesaCheck est une initiative conjointe de Code for Africa, à travers son fonds InnovateAFRICA, avec un soutien de la Deutsche Welle Akademie, en partenariat avec une coalition de médias locaux africains et d’autres organisations civiques de surveillance.