C’est en principe aujourd’hui, mardi 28 Avril 2020, que les parents des 58 mineurs interpellés à la suite des violentes manifestations nocturnes contre les mesures prises pour limiter la propagation du COVID-19, prendront attache avec le bureau du procureur de la République pour « les modalités de réparation du préjudice causé sur les biens publics et privés ».
Cette convocation est faite, selon un communiqué en date du 27 avril dernier du Bureau du procureur de la République, Près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, en « application des dispositions de l’article 13 de la loi n°2014-72 déterminant les compétences, les attributions et le fonctionnement des juridictions pour mineurs au Niger ».
A la suite de ces manifestations, a-t-on appris, « il a été enregistré, en plus des violences exercées sur des agents chargés de maintien de l’ordre, d’importantes dégradations des biens publics et privés ». Vu l’ampleur des dégâts causés, surtout sur des infrastructures publiques, construites à grands frais, le président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey avait annoncé qu’ « une évaluation sera faite de tous les dégâts causés sur les biens publics et privés et toute personne dont la culpabilité venait à être établie aura à payer la réparation du préjudice causé ».
Au total, « 255 personnes dont 58 mineurs ont été interpellées à la suite de ces manifestations, organisées dans plusieurs quartiers de Niamey », informe le procureur de la République dans son communiqué.
Certains manifestants « arrêtés dans le feu de l’action », selon les constats de la Police Nationale, sont depuis lors « placés en détention à la prison de haute sécurité de Koutoukalé ». Des dizaines d’autres sont gardés à la maison d’arrêt de Niamey et d’autres dans les prisons de Tillaberi.
Selon nos informations, « d’autres personnes qui sont complices dans ces manifestations et dans la destruction des biens publics et privés seraient activement recherchées et reprendront de leurs actes ».
Toutes ces personnes auront à payer de leurs actes, y compris les 58 mineurs arrêtés dans le cadre de ces manifestations interdites. Pour le cas des mineurs, ce sont les parents qui payeront de l’irresponsabilité de leurs enfants. C’est d’ailleurs pour cette raison que le procureur de la République les invite aujourd’hui même à prendre attache avec son bureau pour « les modalités de réparation du préjudice causé », car désormais au Niger, « tout celui qui casse ou détruit est tenu de payer ».
Oumar Issoufa