Quel soulagement pour les peuples de tous horizons à l’annonce du renoncement du Président Alassane Dramane Ouattara à briguer, contre vents et marées, un troisième mandat qui recelait bon nombre d’embuches et de troubles prévisibles ! Que d’éloges pour celui qui peut s’auréoler d’une maturité politique et d’une sagesse toute africaine !
Indubitablement, le chef de l’Etat en exercice en Côte d’ivoire, a pris tout son monde de court, et ce faisant , a fixé un cap salvateur et, apparemment irréversible à tous ceux qui seraient tentés de tripatouiller les textes fondamentaux, dans le sinistre dessein de se maintenir au pouvoir !
Bravo donc à Alassane Dramane Ouattara pour avoir posé cet acte qui ne manque pas de panache.
Cependant, rendons à César ce qui est à César. Avant le Magistrat suprême de Côte d’Ivoire, celui du Niger, en l’occurrence SEM Issoufou Mahamadou, a été le premier à proclamer sans aucune ambigüité, et de manière constante, qu’il n’outrepassera en aucun cas, les deux mandats successifs que lui offre la constitution en cours dans son pays.
Acte d’autant plus méritoire que le Niger venait de vivre un cas d’école avec la tentative avortée de son devancier, dérivant vers un hypothétique « tazartché ».
L’histoire notera ce fait ineffable, d’autant plus qu’il peut servir pédagogiquement ceux qui, comme le Président Guinéen Alpha Condé, hésite encore à suivre la voie honorable ouverte par le Président Nigérien.
Moustapha Diop