Les travaux du Forum des Chefs Traditionnels et des Leaders Religieux sur le Bien-être de l’Enfant au Niger ont débuté ce lundi 9 décembre 2019 à Niamey à l’Hôtel Radisson Blu. La rencontre a enregistré, les leaders religieux et les chefs traditionnels, la présence des membres des institutions de la République, du Gouvernement, du corps diplomatique et des organisations internationales. Etaient aussi présents, le représentant du Gouverneur de la Région de Niamey, la Représentante Résidente de l’Unicef au Niger et de nombreux autres invités.
La cérémonie d’ouverture a été conduite sous la Présidence du Ministre de la Renaissance Culturelle des Arts et de la Modernisation Sociale, Monsieur Assoumana Malam Issa. Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de la Renaissance Culturelle a d’abord salué les leaders religieux et les chefs traditionnels pour avoir effectué le déplacement de Niamey afin de participer au forum. Ce qui, pour lui, est la preuve évidente de l’importance qu’ils accordent aux questions liées au bien-être de l’enfant.
Il a, ensuite, souligné que le Gouvernement nigérien est véritablement attentif au « travail méritoire que nos honorables chefs traditionnels et nos leaders religieux abattent depuis toujours pour accompagner les Gouvernements, les institutions et les partenaires au développement dans la quête permanente du bien-être de nos populations qui constituent les véritables enjeux de la Renaissance Culturelle ». « Chaque fois que vous avez été sollicités, vous avez répondu à l’appel et assuré remarquablement votre mission de guides pour vos compatriotes », a-t- il ajouté.
Évoquant la situation de l’enfance au Niger, Assoumana Malam Issa a déclaré qu’au nombre « des problèmes que vivent les enfants du Niger, on peut noter l’impact de la pauvreté des ménages qui pèse directement sur leur accès à une alimentation saine, à des services de santé et à l’éducation. Ainsi, nombreux sont les enfants qui s’adonnent à des activités génératrices de revenus qui ne sont pas de leur âge, à la prostitution, à la mendicité pour pallier l’incapacité des parents à satisfaire certains de leurs besoins primaires ».
Il a, en outre, souligné que « le bien-être de l’enfant incombe à toute la société. La famille, la chefferie traditionnelle, la religion et l’école peuvent constituer des vecteurs efficaces de cette promotion ».
Expliquant la pertinence du choix porté sur les chefs traditionnels et les leaders religieux pour traiter des questions liées au bien-être de l’enfant, le Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale a souligné que ces derniers « ont toujours été à l’avant-garde de la communication pour un changement de comportement sur différentes antivaleurs qui constituent de sérieux obstacles à la promotion des droits de l’enfant et de la femme ».
Le Cheick Moustapha Ahmadou a, quant à lui, donné dans son allocution de nombreuses précisions tirées du Saint Coran et des Hadiths de l’Islam. En effet, intervenant au nom de l’Association Islamique Faouziyya et du Conseil National Islamique, ce dernier a indiqué que les leaders religieux mesurent « le haut degré de l’intérêt qu’accorde Allah (SWT) à toute œuvre garantissant et traduisant en acte, le bien-être par la préservation de la santé physique et morale de la personne humaine, notamment la frange la plus vulnérable : l’enfant (garçon et fille) à qui, il nous est fermement recommandé l’assistance et le soin ».
Pour Madame El Back Zeinabou Tari Bako, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, l’implication des chefs traditionnels et des leaders religieux permettra de mettre fin au mariage des enfants et, par ricochet, la promotion de leur vraie protection.
« La tenue du présent forum est pour nous l’occasion de leur lancer un appel pressant pour qu’ils appuient l’opérationnalisation des comités de protection de l’enfant au sein des communauté », a-t-elle indiqué.
Le Forum des Chefs Traditionnels et des Leaders Religieux su le Bien-être de l’Enfant va durera 5 jours et traitera des thématiques telles que : la responsabilité parentale, les mariages précoces et forcés, les droits de l’enfant, la mendicité des enfants, la scolarisation des enfants en particulier celle de la jeune fille.
Il est organisé par le Ministère de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
Bassirou Baki Edir