L’ancien douanier et ex-ministre dans le gouvernement de la renaissance du Niger, Ibrahim Yacouba, fait tout pour se maintenir sur la scène politique nationale. Après avoir perdu la confiance de quatre députés sur les cinq que compte son parti à l’Assemblée nationale et après que toutes les observations formulées par Kishin Kassa ont été intégrées dans le code électoral afin que les élections à venir soient des plus inclusives, ce qui a permis aux partis non affiliés d’intégrer la CENI, Ibrahim Yacouba qui n’a aucune autre récrimination à faire au processus électoral invente et prédit pour le Niger, une crise préélectorale.
Pour faire valoir cette prétention et cherchant par tous les moyens à mettre le Niger sur orbite, l’ex laudateur de la Renaissance embarque ses amis du Front patriotique dans une sorte de diversion qui cache ses propres calculs politiques. C’est au nom donc de ce Front fantôme, puisque le MPN ne représente plus grand-chose sur l’échiquier politique national, que Ibrahim Yacouba a inventé cette « crise préélectorale » pour s’adresser à la commission de la CEDEAO.
Dans un point de presse qu’il a animé, Ibrahim Yacouba a annoncé que « le Front patriotique (FP) a, par lettre en date du 19 juillet 2019, sollicité l’intercession de la CEDEAO afin de créer les conditions d’adoption d’un Code Electoral consensuel et de mise en œuvre d’un processus électoral honnête, libre, transparent et inclusif ». À travers cette saisine, le but recherché par le Front patriotique d’Ibrahim Yacouba est d’amener la commission de la CEDEAO à s’immiscer dans le processus électoral en cours au Niger pour que lui et ses acolytes politiques puissent rattraper le train et se frayer un chemin. Une démarche incongrue qui ne peut convaincre la commission de la CEDEAO qui maitrise et comprend parfaitement la situation politique du Niger. Une simple opération de charme du jeune populiste pour attirer l’attention sur soi, diront certains. Autant dire que l’aventure ambiguë Ibrahim Yacoubou continue.
Oumar Issoufa