Peu avant le sommet de l’Union Africaine à Niamey, le Niger a commencé subitement à essuyer des attaques surprises de nombreux terroristes. De Koutakalé à Tongo Tongo, de Téra à Mangaïzé en passant par Ouallam et les postes de police proches de Niamey, notre pays n’a jamais fait autant l’objet d’attaques coup sur coup en un temps record, surtout quand on tient compte des djihadistes armés qui se sont faits prendre au quartier Aéroport.
C’est aussi à l’approche du Sommet de l’UA qu’un opposant non des moindres a cru bon de vouloir semer la division au sein de notre peuple et de notre armée en usant des référents ethniques. Pour cet homme politique d’un si grand acabit, le Gouvernement nigérien « profite du problème de l’insécurité pour délibérément envoyer à la mort une certaine catégorie de soldats nigériens… S’il ne prend pas de mesure pour les radier simplement des listes de l’armée pour des motifs des plus absurdes souvent », parlant de nos soldats morts sur le champ de bataille face aux terroristes de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS).
Les nigériens n’ont pas fini d’avaler la couleuvre à eux servi par ce plus grand exilé de l’histoire du Niger quand, de façon inattendue, l’opposition sans nom se précipita dans la cour d’un parti politique de la place afin de s’étendre dans des commentaires frisant un manque d’égard vis-à-vis des familles des victimes.
Rien qu’un commentaire plein d’hostilités contre le régime en place et rien qu’une incompréhensible jouissance d’un plaisir qui ne dit pas son nom face au malheur de notre peuple est la chose qui nous été la mieux servie en ces douloureuses circonstances par l’opposition.
Nous faisons économie de ce que certains des leaders en mal d’assise populaire ont distillé individuellement pour non appeler à l’union sacrée en ces circonstances de douleur mais juste porter la barre à un si haut niveau de nuisance contre l’action gouvernementale.
Et ce n’est pas fini, voyant que le pouvoir en place est en passe de réussir son pari d’organiser le Sommet prévu à Niamey en Juillet 2019, sans scrupule aucun, notre opposition politique, à travers ses députés unis dans un collège de 35 membres, déposa une motion de censure contre le Gouvernement de Brigi Rafin dans le but unique de faire croire à l’opinion internationale que le Niger est un pays plongé dans une crise profonde et que la communauté internationale doit venir à sa rescousse et s’assoir à son chevet.
Avant le vote de cette motion de censure, les opérateurs politiques, enchaînés dans leur opposition contre le Président Issoufou, recevaient un rude camouflet par le vote sans eux du Code Electorale avec une majorité sans appel de 133 voix et zéro voix contre.
Endolori et hébété par ses échecs successifs contre les autorités de la 7ème République, voyant que les activités connexes du sommet commençaient à battre leur plein en présence de nombreux hôtes étrangers venus sur notre sol, l’honorable Mahamane Ousmane, revient de façon tout aussi inattendue dans l’arène des déclarations intempestives alors que tous les nigériens le couvraient d’une étoffe de sagesse et de clairvoyance.
En effet, le 5 Juillet 2019, ce dernier organisa une conférence de presse publique plus que surprenante. Au cours de ladite conférence de presse, on l’entendit piailler que « cela fait exactement huit (8) jours qu’une motion de censure a été débattue à l’Assemblée Nationale. Cet important exercice de débat démocratique a fait ressortir que depuis l’avènement du régime de la 7ème République, plus de 08 ans aujourd’hui, le Niger, notre pays, vit une des périodes les plus sombres de son histoire. A présent tous ceux qui s’intéressent à la vie sociopolitique et économique de notre pays savent que les populations, par la faute de dirigeants insensibles, sourds-muets et aveugles, vivent dans leur chair les affres de la gestion chaotique de ce régime caractérisé déjà avant son installation comme ‘’issu d’institutions non légitimes, non représentatives et non crédibles’’ ». Pourtant, le bien-aimé de ses militants rassemblés dans les partis Hakuri et Tchanji, est député dans l’une des ‘’institutions non légitimes, non représentatives et non crédibles’’. Peut-être Mahamane Ousmane a-t-il quelque chose à se reprocher sur sa légitimité, sa représentativité et sa crédibilité ?
De toutes les façons, plus loin dans sa conférence de presse, il laissa entendre qu’il y a « quelques années, le Président Issoufou Mahamadou, alors opposant disait que ‘’le Niger est riche mais il est mal géré’’. Voilà huit (8) ans qu’il gère le Niger et on constate que le pays est encore si mal géré qu’il demeure depuis 8 ans, sous sa gestion, le dernier pays de la planète en termes d’Indice de développement humain (IDH) ».
Sur ce plan, notre opposant politique laisse les nigériens dans leur faim quant à savoir ce qu’il en a fait de sa gestion à lui du pays quand il était notre premier Président élu démocratiquement. ‘’Loin du pouvoir, loin des enjeux’’, dit-on. Il est très facile d’accuser ou de jeter des bois verts sur ceux qui gouvernent. Mais avant, il faut se faire examiner soi-même du point de vue des actes par soi posés.
Sur le plan sécuritaire, Nafarko fait souligner qu’au regard de « la recrudescence et de la persistance des attaques, force est de se résoudre à accepter, la mort dans l’âme, l’incapacité du Gouvernement et du Président Issoufou Mahamadou à anéantir les forces du mal. On est malheureusement loin, très loin de la profession de foi de ce dernier qui disait le 17 février 2015 que ‘’le Niger sera le tombeau de Boko Haram’’. Comment restaurer la quiétude dans notre pays quand non seulement les narcotrafiquants sont tapis dans les arcanes du pouvoir mais aussi les ressources financières destinées à la défense et à la sécurité sont très vraisemblablement destinées à d’autres fins ? »
Mahamane Ousmane ne s’est pas arrêté là dans sa conférence de presse. Il a fait un examen très brumeux sur la gestion du Président Issoufou dans tous les domaines par lui choisis. Cependant, tous les observateurs ont compris le mobil de sa conférence de presse, conférence de presse à laquelle il a associé d’autres opposants externes à son parti. Le Sommet de l’Union Africaine approchant à grands pas et que le Président Issoufou est l’homme à qui il faut retirer tous les mérites, il faut créer les conditions de couvrir d’une épaisse tache noire sa gestion. Et c’est à cet exercice que Mahamane Ousmane et ses amis se sont essayés le 5 juillet 2019.
Bassirou Baki Edir