Prenons nos distances avec les chantres de la division et les devins de malheur. Au Niger, dans la mesure où, chacun s’exprime librement, nos idées et nos propos, au delà d’extérioriser nos sentiments, nos intentions ou nos choix du moment, peuvent aussi révéler la culture, l’orientation idéologique, le sens de responsabilité ou la sagesse de chacun de nous.
C’est pourquoi, l’un des avantages du débat démocratique est de distinguer les excentriques des sages. Les uns se caractérisent par leur excentricité et l’usage sans vergogne du politiquement incorrect. Tandis que les autres sont toujours dans la pertinence et la circonspection.
En effet, ces derniers temps, les propos exécrables et choquants sont revenus au galop. Des propos qui ont semé le désordre et la désolation ailleurs. Malheureusement, ici aussi, Ils proviennent de ceux-là mêmes qui aspirent à la magistrature suprême de notre pays.
Dans leurs élucubrations, ils comptent y parvenir en s’attaquant injustement et vertement au camarade Bazoum, candidat investi par le PNDS-TARAYYA aux élections présidentielles de 2021. Un Nigérien honnête qu’ils envient pour ses atouts et ses qualités intrinsèques et qu’ils redoutent pour sa rectitude. En véritables sycophantes, ils se lancent dans des allégations spécieuses et des ragots. Dans leurs visées confusionnistes et déstabilisatrices, certains n’ont rien trouvé de mieux, dans leur monologue que de parler maladroitement et effrontément de « Nigérienneté » et d’autres d’événements tristes à venir et d’envoi sélectif des soldats au front par le gouvernement.
Pour ceux qui pensent qu’ils sont plus nigériens que les autres ou seuls eux sont nigériens, je leur réponds en paraphrasant Wole Soyinka. Le Nigérien ne proclame pas sa » Nigérienneté », il aime le Niger et il le sert. Sur ce point précis, les Nigériens savent qui sert le Niger et qui se sert du Niger. On ne peut pas passer son temps à inciter des paisibles citoyens à la subversion, à dénigrer le Niger, ses institutions et les personnes qui se sacrifient pour le pays et prétendre l’aimer.
Quant à ceux qui pensent assouvir leur pouvoirisme, en faisant un clin d’œil à l’armée, qu’ils sachent que nos braves soldats ne sont pas incultes et inciviques comme eux. Ils comprennent et saisissent toute la substance et la quintessence de la République et du patriotisme. On ne peut pas passer sa vie à vouloir opposer les Nigériens, les uns aux autres et prétendre faire progresser le Niger.
D’ailleurs, de quelle probité et de quelle légitimité peuvent se prévaloir certains populistes et sectaires pour oser s’en prendre à des Nigériens qui se sont engagés et se sont sacrifiés toute leur vie pour faire du Niger un pays démocratique, paisible et renaissant ? Ce n’est pas parce que nos concitoyens sont tolérants qu’ils sont crédules. En tout cas, ce ne sont pas ces individus qui se sont illustrés dans l’histoire par leur manque d’engagement pour le pays et leurs relents dictatoriaux qui vont oser les distraire et les diviser. Les uns comme les autres doivent accepter que le bien vivre ensemble des Nigériens est légendaire et inébranlable.
Au moment, où Issoufou Mahamadou, le Président de la République ne ménage aucun effort pour ensemble avec ses pairs conduire l’Afrique à sa véritable intégration, ce ne sont surtout pas certains de nos concitoyens sans principes et sans ambitions qui vont divertir notre pays et lui faire entrer dans l’histoire à reculons. L’avenir de l’Afrique toute entière, réside dans sa cohésion et son intégration sur tous les plans.
Les Nigériens, nous devons être vigilants et nous méfier de tous ces faux débats et ces opinions futiles et réactionnaires. Aimons-nous les uns les autres et privilégions les prochains programmes politiques et les projets de société des différents partis et candidats qui entreront en compétition en 2021. Pour le développement économique et social de notre pays, prendre ses distances avec les chantres de la division et les devins de malheur est un devoir.
Zakaria Abdourahaman