Après six mois d’engourdissement, consécutif à son échec patent à créer la chienlit dans le pays par des manifestations dites « journées d’actions citoyennes », le cadre de concertation et d’actions de la société civile annonce pour le 15 mars prochain (un jour ouvrable), la reprise de ses actions de rue.
« Nous lançons un appel à la mobilisation générale, partout dans le pays, pour une mémorable journée d’actions citoyennes le vendredi 15 mars prochain, pour exiger la libération immédiate de nos camarades encore détenus et dire Non aux mesures antisociales contenues dans les lois de finances 2018 et 2019, Non à la mal-gouvernance, Non à l’occupation militaire de notre pays », lit-on dans une déclaration de presse rendue publique, vendredi dernier, par le directoire de ce cadre.
Conscients qu’ils n’auront pas suffisamment un grand monde s’ils organisent leur activité le samedi ou le dimanche 17 mars prochain que « le choix stratégique » du vendredi 15 mars a été fait par les leaders des organisations qui composent ce cadre. Là aussi, c’est dans l’espoir que les autorités de la ville de Niamey s’opposent à la tenue de cette activité pour avoir été programmée un jour ouvrable. Une interdiction que ces leaders cherchent à tout prix, parce que n’ayant plus les moyens pour mobiliser un grand monde.
Dans leur fond intérieur, une telle interdiction serait la « bienvenue », car elle leur servira aussi de prétexte pour noyer leur échec à faire adhérer plus de Nigériens à leurs journées dites « d’actions citoyennes ». N’ayant aucun autre argument à même de mobiliser les citoyens, le cadre se contente pour son hypothétique retour dans les rues du pays, de reconduire ses veilles revendications juste pour survivre.
Il faut savoir tirer les conséquences d’un échec. La folie c’est faire la même chose, encore et encore et s’attendre à des résultats différents, disait Albert Einstein.
Oumar Issoufa