Ce lundi 21 janvier 2019, se tient la Conférence de Niamey sur les liens entre Sécurité, Justice et Développement à la salle Margou de l’Hôtel Gaweye. C’est le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, SEM Kalla Ankouraou qui a lancé les travaux cette Conférence en présence de la ministre du Plan Mme Kané Aichatou, le Ministre de la défense M. Kalla Moutari, le Ministre de la Justice M. Marou Amadou, le Secrétaire Permanent du G5 Sahel M. Maman Sambo Sidikou, le Réprésentant spécial de l’Union Européenne au Sahel, des représentants des partenaires techniques et financiers et des délégations des pays membres du G5 Sahel et amis du Sahel.
Dans son discours d’ouverture, M. Kalla Ankaraou a rappelé les efforts inestimables des chefs d’Etat du G5 Sahel notamment le président en exercice du G5 Sahel SEM Issoufou Mahamadou. Ce leadership a abouti au financement et à l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel. ‘’Le président Issoufou a tenu son engagement lors de sa présidence en exercice avec une mise en œuvre quasi complète de la feuille de route du G5 Sahel en parfaite harmonie avec les bonnes pratiques dans le domaine de la justice’’, a déclaré Kalla Ankouraou.
En prenant la parole, le représentant spécial de l’Union Européenne au Sahel a salué d’abord la ‘’magnifique présidence du G5 Sahel du président Issoufou’’. Il a surtout souligné que le succès de toute la démarche du G5 Sahel et ses partenaires dépend de la Sécurité, la Justice et le Développement. Ce qui exige une approche globale pour avoir l’adhésion et la confiance des populations, a-t-il précisé.
Pour sa part, le Secrétaire Permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou a déclaré : « Je prends la parole à un moment où l’action du G5 Sahel connaît un tournant. Alors que la Présidence nigérienne s’achève, un bref bilan se profile. L’année a vu un leadership sans relâche donner corps à l’action d’une organisation régionale qui place les droits au cœur de son mandat. Grâce aux efforts du Président Issoufou Mahamadou, une attention égale a été portée aux droits comme garant de la stabilité et du développement. Qu’il s’agisse du financement et de l’organisation de la Force Conjointe ou de la levée de fonds pour mettre en œuvre le Programme d’Investissements Prioritaires, les initiatives n’ont pas manqué ».
Et Maman Sidikou d’ajouter : « Cependant, l’heure est également venue d’observer l’évolution de la situation dans certaines régions du Sahel. Pendant longtemps, nous avons accordé plus d’attention à l’objectif qu’à la méthode. Il fallait à tout prix mettre les terroristes hors d’état de nuire. Nous n’y sommes pas entièrement parvenus et réalisons chaque jour à quel point la tâche est complexe. Fait préoccupant sans précédent, l’instabilité de certaines zones met en péril le tissu social de quelques pays. La cohésion nationale est soumise à rude épreuve, et appelle donc à repenser notre action ».
Pour y parvenir, le Secrétaire permanent du G5 Sahel a énuméré trois priorités qui s’imposent à savoir :
1 Garantir le respect de tous les droits – des parties au conflit comme des civils
2 Placer la sécurité au service de la politique – et non l’inverse, en empêchant toute impunité
3 Créer de la confiance par une action juste et fondée en droit – c’est le « combat » le plus ardu.
Les représentants du Danemark, des Pays Bas et de la Suède ont tous, tour à tour, souligné la nécessité d’explorer les liens entre Sécurité, Justice et Développement. La justice fait partie intégrante des droits de l’homme d’où la nécessité de renforcer les systèmes judiciaires, renforcer l’éducation de la police, la gendarmerie et des Forces de défense et sécurité en général ; et renforcer les capacités des Commissions nationales de droits de l’homme des pays membres du G5 Sahel, a soutenu la représentante du Danemark.
EMS