Le PNDS plus que jamais uni. C’est ce qu’on peut retenir du speech de Bazoum Mohamed à l’occasion du 28ème anniversaire de ce parti. Depuis deux ans, l’opposition politique et quelques coupeurs de cheveux en quatre ont régulièrement fait croire à l’opinion publique que le PNDS est divisé. Par moment leurs éléments de langage c’était de dire que rien ne va plus entre le président Issoufou et Bazoum Mohamed, le président du PNDS. Puis ils ont fait croire que Abba Issoufou, Salou Djibo, Issaka Assoumane, Hassoumi Massoudou étaient les candidats du président Issoufou pour supplanter Bazoum.
Durant deux ans, malgré la demande insistante des journalistes, apprend-on, le Comité Exécutif National du PNDS avait instruit de faire l’impasse sur cette manœuvre d’une opposition aux abois. Il a fallu ce 28ème anniversaire du parti pour que le président du CEN Bazoum Mohamed en parle de façon très solennelle : « Au lieu de prendre part au processus électoral et se trouver une bonne occupation en renonçant à ses illusions apocalyptiques qui l’ont épuisée, l’opposition pour le moment se consume à imaginer les catastrophes qui vont s’abattre sur le PNDS. C’est à croire que les réseaux sociaux et les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont été inventés pour faire souffrir l’opposition nigérienne. Confondant virtuel et réel tout son effort consiste à inventer des scénarios plus funestes les uns que les autres, basés sur des supposées divisions au sein de notre parti appelées à le faire bientôt voler en éclats ».
A l’épreuve des faits, l’apocalypse n’a pas eu lieu au sein du PNDS et Bazoum Mohamed vient d’un revers de la main balayer ces gros mensonges au grand dam de ceux qui ont pris des vessies pour des lanternes. Et le président Bazoum de marteler avec aise et assurance : « Je voudrais ici leur dire que cette entreprise n’aura pas plus d’effets que la campagne qu’ils avaient menée il y’a quelque temps faisant alors état de dissensions entre le Président de la République et moi. Tout comme cette campagne s’est estompée sans que presque personne ne s’en aperçoive, la campagne actuelle aussi s’éteindra par un effet d’usure naturelle propre aux choses factices. En vérité, nous sommes en droit de nous réjouir du fait de voir nos adversaires perdre tout leur temps à faire ces conjectures et à y investir tant de leur énergie cérébrale. C’est la preuve qu’ils sont aux abois et qu’ils ne comptent plus sur leurs capacités intrinsèques pour vaincre mais espèrent leur salut du ciel ».
Une chose est sûre, à partir de cette mise au point du président Bazoum, ceux qui attendent que le PNDS se lézarde pour espérer se remettre en selle ne peuvent que déchanter. Ils ont eu la réponse qu’ils méritent. Ils doivent se mettre en ordre de bataille sur le terrain politique : « Ce que je veux que les militants et sympathisants du PNDS ainsi que nos amis retiennent, c’est que le choix du candidat du PNDS- Tarayya à la prochaine élection présidentielle se fera dans les conditions de la grande tradition de consensus de notre parti et qu’il ne donnera lieu à aucune discorde, ni même à quelque tension. Je vous en fais la promesse de la façon la plus solennelle au nom de tous les camarades de la direction du parti. Nous irons par conséquent à ces élections dans la cohésion et l’unité afin de garantir le succès de notre parti car la seule façon pour nous de rendre hommage au Président Issoufou Mahamadou et au travail qu’il a accompli pour notre pays sera de poursuivre l’œuvre qu’il a si bien entamée. Or à cet hommage, vous le savez, nous ne faillirons jamais. »
Pour ceux qui savent lire entre les lignes, l’assurance, la certitude de ce discours repose sur la conviction voire la garantie que tout est sous contrôle au parti rose. Et si la cohésion du PNDS-Tarayya fait peur à quelques-uns, ils souffriront d’affronter le parti rose plus que jamais uni et prospère. C’est cet hommage qu’Albabé Abouba, le président MPR Jamahuriya a bien voulu rendre au PNDS et ses leaders à ce 28ème anniversaire. A en croire le président Albadé Abouba, qu’on aime ou qu’on n’aime pas le PNDS Tarayya, il reste et demeure le parti modèle qui a su garder son unité et sa cohésion depuis 1990, début du multipartisme. Une chose est sûre, les adeptes de la géomancie politique doivent encore attendre. Les camarades sont en ordre de bataille au PNDS pour consolider les acquis de la gouvernance Issoufou qui s’est révélé un grand bâtisseur aux commandes du Niger. A travers ce message aux militants à l’occasion le 28ème anniversaire du PNDS, le président Bazoum a, comme qui dirait, rappelé tout simplement aux militants qu’au PNDS, la constance est une vertu cardinale. Et ce serait un gâchis de remettre en cause cet acquis qui a résisté au temps. Pour s’en convaincre, il suffit simplement de faire un clin d’œil chez les autres où des ambitions démesurées ont précipité la perte de plus d’un prétendant.
Tiemago Bizo