« Chaque génération, dans une relative opacité a une mission à accomplir, elle doit la remplir ou la trahir ». Cette citation du célèbre écrivain martiniquais Frantz FANON a été clairement notée dans la déclaration de la jeunesse de l’Alliance pour la République, la Démocratie et la Réconciliation (ARDR) du samedi 28 février dernier. Pour ainsi dire, elle traduit un peu l’esprit des leaders de l’ARDR qui dans leur chute, veulent entraî- ner tout le pays.
Une chute inéluctable qui ne laisse aucun doute dans l’esprit des nigériens. Après leur salade qui a été servi aux nigériens à travers un document intitulé »Livre Blanc » dans lequel malheureusement, le débat de rue a pris la place d’un véritable combat démocratique, les leaders de l’ARDR ont donné mission à leur soi-disant jeunesse pour relayer leurs insanités. Dans cette déclaration du samedi, pleine des insultes et des contrevérités, sans aucun respect de la personne humaine qui est pourtant sacrée, l’on se rend compte que tous les points abordés n’ont en fait rien d’étranger ou d’extraordinaire dans ce que les nigériens ont l’habitude d’entendre dans les différentes déclarations des leaders de l’ARDR, d’hier comme d’aujourd’hui.
C’est l’affaire de concassage des partis politiques chasse gardée de Ousmane et de Seïni Oumarou, c’est aussi l’affaire de participation du Président Issoufou Mahamadou à la marche républicaine du 11 janvier 2015 à Paris, c’est l’affaire de l’argent de l’ARTP, celle de Hama Amadou, le célèbre fuyard de la justice nigérienne. Le comble de ridicule, c’est que la jeunesse ARDR ou jeunesse Lumana est en train de scier, sans le savoir, l’arbre sur lequel leur bourreau est assis. Tout le monde est d’accord que la marche de Paris a été organisée, non pas par le Président Issoufou Mahamadou, mais par les autorités françaises, pour dénoncer la montée du terrorisme dans leur pays.
Et pourtant, l’on sait très bien que Hama Amadou est nourri, logé et habillé par la France et ce, durant plus de 6 mois. Ce n’est donc plus avec le Président Issoufou que les partisans de Hama Amadou font le combat, mais contre les valeurs françaises de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. Sans le savoir, la France a donné son sol à un mercenaire qui pousse ses marmailles à invectiver la France et les français. Si pour les leaders de l’ARDR et tous leurs sbires, Issoufou Mahamadou est Charlie, alors Hama Amadou qui vit sous le couvert de la France est donc « Charlot » comme dirait un média proche de l’ARDR.
Le danger auquel ces leaders en perte de vitesse exposent notre pays est grand. Car, non contents d’avoir échoué dans leur manœuvre de bas étages en s’attaquant aux familles des personnes, ils poussent une jeunesse désœuvrée et désorientée à une campagne de sape contre leurs propres parents. Qualifiés les personnalités nigériennes de « voyous » constitue une entrave à la démocratie et à l’Etat de droit. Dans aucune démocratie du monde, l’on ne peut tolérer ces genres d’incartades. Ces jeunes doivent normalement répondre de leurs actes devant les tribunaux, car nul ne peut attenter à la vie privée d’un citoyen et prétendre se la couler douce. Ces leaders de l’ARDR sont en train de former une jeunesse composée de « pseudo-démocrates, des calamités au sens propre du terme, de néofascistes et de vautours » qui fait de la calomnie et de la médisance son cheval de bataille.
Cette jeunesse est « une bande organisée de voyous prêts à TOUT » pour soutenir la chute inéluctable des leaders en mal de popularité. Des individus qui n’ont aucune considération pour le peuple nigérien qui espèrent prospérer même dans le malheur en témoigne cette lettre du président du MODEN/FA-Lumana Hama Amadou du 11 février depuis son exil parisien dans laquelle il soutient que « c’est dans le malheur que les étoiles brouillées s’éclaircissent ». La jeunesse ARDR est aussi en train d’accomplir sa mission avec brio en appelant leurs leaders à sortir, dans un plus bref délai, le second tome du »Livre Blanc ».
C’est un véritable danger pour le peuple quand des responsables politiques, qui aspirent diriger le pays, appellent à la guerre civile et pousser une jeunesse à franchir le rubicond en défiant non seulement l’administration policière, mais aussi l’administration judiciaire qui constitue le dernier rempart pour la démocratie. Le régime n’a pas à se complaire dans un laxisme sans fondement et laisser des individus s’attaquer vertement à tous les insignes de la République sans aucune réaction énergique. Le Président de la République Issoufou Mahamadou doit arrêter cette descente aux enfers à laquelle excellent les leaders de l’opposition et qui est de nature à remettre en cause les fondements même de la démocratie et de la Republique.
Si le tome I de l’ARDR a été malheureusement traité avec un laxisme sans précédent, l’appel de la jeunesse ARDR pour la sortie du second tome constitue une insulte à la démocratie et à l’ensemble de ses valeurs. Le peuple pour lequel le Président Issoufou Mahamadou a été élu n’a pas besoin de ce laisser-aller. Cet entêtement à vouloir saper la démocratie par des personnes qui hier seulement étaient à la commande de l’Etat, est inadmissible. Il doit être traité avec toute la rigueur nécessaire pour épargner au Niger une culture de l’impunité.