Le gouvernement du Niger entend recruter plusieurs centaines d’enseignants contractuels du primaire à la fonction publique. Les syndicats entendent donner la chance aux anciens d’intégrer la fonction publique.
Le gouvernement nigérien va recruter l’année prochaine quelque 500 enseignants contractuels à la fonction publique. Un responsable syndical du Syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l’éducation de base (SYNCAEB) qui a organisé jeudi dernier à Niamey, une assemblée générale et rapporté par la presse, indique que la chance sera donnée aux anciens qui ont servi l’école nigérienne pendant des dizaines d’années sans avoir la chance de bénéficier d’un numéro matricule. « Le comité de recrutement et le ministère ont décidé d’octroyer à ceux qui sont en dépassement d’âge, c’est-à-dire qui ont dépassé les 45 ans en 2019 », a expliqué Abdourahamane Sido du SYNACEB Niamey 1.
Selon lui, le dernier recensement indique que les enseignants au niveau primaire, qui ont dépassé l’âge d’accéder à la fonction publique étaient au nombre de 1 300. Les places octroyées pour le recrutement direct à la fonction publique étant de 500 places « en commun accord avec les syndicats, nous avons jugé utile que les 500 places, comme ce n’est pas très important de prendre ça parmi ceux qui sont en dépassement d’âge », insiste-t-il. « Ce sont des contractuels qui ont travaillé pendant 15 ans d’autres plus de 17 ans même, qui n’ont pas eu la chance d’être intégrés à la fonction publique », ajoute-t-il. « Nous avons demandé qu’on leur accorde une faveur au moins pour les recruter à la fonction publique parce qu’ils se sont battus pour l’école nigérienne, pour l’école publique, donc les 500 places seront accordés à ces enseignants là », plaide-t-il.
Ce recrutement que projette le gouvernement du Niger intervient après plusieurs années de silence. En effet, suite à un accord signé entre le gouvernement et les structures syndicales que compte le secteur de l’enseignement, il a été décidé de recruter chaque année, des milliers d’enseignants contractuels, sans passer par un concours, à la fonction publique. Il s’est agit d’en finir la contractualisation dans le système éducatif nigérien dont 80% des enseignants craie en main étaient des enseignants contractuels.
Seulement, le teste de niveau effectué par le ministère de l’Enseignement primaire a permis de constater les « limites » de certains enseignants et s’est décidé de s’en débarrasser. Avec le recrutement des 500 enseignants à la fonction, l’espoir de vivre une année scolaire apaisée dans les établissements scolaires du publics est permis, en ce sens que les syndicats font du recrutement direct à la fonction publique de leurs militants une de leurs principales revendications. Il reste que les multiples syndicats qui écument le système éducatif nigérien vont vouloir, chacun, favoriser leurs militants au risque de faire perdre les places aux plus méritants.
Almoustapha Boubacar