Les travaux de construction de la Voix Express, reliant le quartier aéroport au centre-ville de Niamey, a engendré une nouvelle tarification des frais de transport.
A Niamey, la construction d’une nouvelle infrastructure routière engendre toujours une augmentation des frais de transport sur le tronçon concerné. Le tronçon routier reliant le quartier aéroport en passant par le quartier Talladjé n’a pas fait exception avec le démarrage de la construction de la Voie Express. En effet, jusqu’au dimanche 7 octobre dernier, les prix de transport sont respectivement fixés à 125 FCFA et 100 FCFA. Mais depuis le lundi 8 octobre, les prix de la course sur le même tronçon routier sont fixés à 150 FCFA et 200 FCFA.
Pour les propriétaires des minibus assurant le transport passager sur ce tronçon routier, cette hausse des prix de la course est liée à l’impraticabilité de la voie de déviation. « La voie est mal faite. Les trous sont sur la voie et causent des problèmes à nos voitures », explique un chauffeur. « Avant c’est 125 FCFA Aéroport et Talladjé 100 FCFA, mais maintenant on a augmenté », confirme-t-il.
Les conducteurs des minibus communément appelés “Faba-Faba“ expliquent ces nouveaux tarifs par le démarrage effectif, le lundi 7 octobre dernier, des travaux de construction de la Voie Express liant le quartier Aéroport au centre-ville de Niamey. Ces travaux ont en effet occasionné la fermeture, à certains endroits, de la principale voie goudronnée et la construction des voies de déviation.
Démarrés en mai dernier, les travaux de construction de la Voie Express estimés à 22 milliards de FCFA sont cofinancés par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Fonds pour le développement international (OFID) et l’Etat du Niger. Le délai d’exécution de cette voie, longue de plus de 9,58 km, est fixé à douze mois et permettra de décongestionner la circulation routière et d’embellir la ville de Niamey.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que les usagers de transport interurbain sont confrontés à une augmentation unilatérale des frais de la course. Lors de la construction du deuxième échangeur de Niamey, qui a occasionné la fermeture du premier pont sur le fleuve Niger, les conducteurs des taxis ont fait monter les prix de la course sur la rive droite. De 200 FCFA, la course pour se rendre de l’autre coté du fleuve Niger est passée à 300 FCFA. Depuis, et même après les travaux et l’ouverture de la voie, le prix reste inchangé.
En fait la construction des infrastructures à Niamey est une opportunité pour les propriétaires des véhicules de transports afin d’augmenter les frais de transport, au grand désarroi des consommateurs.
Almoustapha Boubacar