L’ambiance était très détendue hier, à la salle des banquets de la Primature où la classe politique nigérienne s’était retrouvée, dans le cadre du CNDP, pour débattre sans tabou, de la loi organique, portant Code électoral. La rencontre était d’une importance capitale au vu des graves divergences qu’elle a créé au sein des acteurs politiques nigériens, tous bords confondus.
C’est conscient de la situation et convaincu que le Niger ne saurait abordé dans la sérénité, les échéances électorales à venir, avec un Code électoral qui divise, que le président du CNDP, Brigi Rafini, Premier ministre, chef du gouvernement, a convoqué la présente session du CNDP, tout en invitant la classe politique dans son ensemble à y participer afin que les divergences sur certaines dispositions de cette loi organique puissent être aplanies. Au regard du nombre assez significatif (plus de 80 partis politiques sur 109) des partis politiques qui ont favorablement répondu à l’invitation du président du CNDP, l’on peut dire que le pari a été gagné.
Mieux, les participants (à l’exception du FRDDR qui a décliné cette invitation) ont, après des débats enrichissants et des propositions pertinentes qui en ont découlé, accepté l’idée de la mise en place d’un comité tripartie de travail (Majorité, Opposition et Partis non-affiliés) dont la mission est de produire et présenter, dans un délai de trois semaines, un rapport contenant toutes les propositions et amendements qu’il faille apporter au Code électoral. Une fois ce rapport examiné et adopté à la prochaine session du CNDP, le texte révisé sera ainsi transmis à l’Assemblée nationale pour adoption. Par la mise en place de ce comité et son acceptation par l’ensemble des parties prenantes, la classe politique nigérienne est en train d’aller inexorablement vers une issue heureuse qui permettra au pays d’organiser en 2021, et dans la sérénité, des élections libres, transparentes et crédibles. Ce vœu, le Président de la République, Issoufou Mahamadou, y tient absolument. A maintes occasions, le Chef de l’Etat a réitéré son engagement d’organiser en 2021, des élections libres, transparentes et crédibles qui seront acceptées par tous.
En attendant que le FRDDR se fasse amende honorable pour revenir à la raison et reprendre sa place au sein du CNDP et ce, dans l’intérêt supérieur du Niger et de son peuple, l’on peut toutefois affirmer que le dialogue est renoué entre acteurs politiques nigériens de tous bords. A eux de maintenir le cap pour éviter au Niger des situations politiques fâcheuses. Il y va de l’intérêt de tous.
Oumar Issoufa