La propension que prenne le phénomène de l’insécurité urbaine dans certains quartiers inquiète à plus d’un titre la population de Niamey. Outre la pratique du « vol à l’arracher » que l’on constate ces derniers temps dans la capitale où des jeunes, le plus souvent à moto, s’attaquent à des paisibles citoyens, leur arrachant tout objet de valeur qu’ils tiennent entre les mains, les niaméens restent encore confronter à d’autres défis sécuritaires liés notamment aux agissements des réseaux des malfrats.
Le démantèlement en fin juillet dernier par la police judiciaire de Niamey de quatre bandes des malfrats, spécialisés dans le vol des véhicules, des motos, la fabrication de fausse monnaie et les vols à main armée, témoigne de l’ampleur du phénomène. Dans la traque de ces malfrats, la police nationale, en collaboration avec les autres corps des forces de défense et de sécurité mène un travail remarquable de sécurisation des personnes et de leurs biens. Que des réseaux des malfrats, des trafiquants de drogues, d’armes et autres qui sont régulièrement démantelés et mis hors d’état de nuire, a-t-on constaté.
Malgré tout, la situation reste alarmante. Les actions des forces de défense et de sécurité ne peuvent à elles seules endiguer totalement le phénomène, d’où l’implication pleine et entière de la population qui a le devoir de collaborer avec la police nationale qui a véritablement besoin des informations utiles sur les agissements suspects de toute personne dont on a pris connaissance. Des tels renseignements sont d’une importance capitale pour la police nationale qui dispose en son sein, de toutes les compétences possibles et des moyens de travail adéquats, pour les déchiffrer n’importe et passer à l’action.
C’est en sens que l’implication de toute la population dans la lutte contre ce phénomène constitue un impératif. En effet, tout citoyen, soucieux de la préservation de la sécurité nationale doit agir dans ce sens afin d’aider la force publique à mener véritablement son travail. Un devoir civique qui incombe à chacun de nous. Dans cette œuvre utile, aucune considération, politique soit-elle, ne doit émousser notre engagement patriotique à faire de notre communauté, un havre de paix et de sécurité.
Alors, mettons de côté nos divergences sociales et surtout politiques, et collaborons en toute sincérité avec la police et toutes les forces de défense et de sécurité dans la recherche des voies et moyens pouvant garantir notre propre sécurité. Que chacun de nous le garde à l’esprit, la sécurité est l’affaire de tous, nul n’est épargné.
Oumar Issoufa