La 31ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) s’est ouverte dimanche matin, 1er juillet 2018, au Centre de Conférences de Nouakchott, sous la Présidence du Président du Rwanda, SEM. Paul Kagamé, Président en exercice de l’UA en présence notamment du Président de la République Islamique de Mauritanie, SEM Mohamed Ould Abdel Aziz, hôte du Sommet et du Président de la République SEM Issoufou Mahamadou.
L’ouverture de cette rencontre qui prendra fin lundi soir, 2 juillet 2018, a été marquée par plusieurs allocations notamment celles du Président mauritanien, du Président de la Commission de l’Union Africaine M. Moussa Faki Mahamat et du Président en exercice de l’UA.
Le Représentant de SEM Mahmoud Abbas, Président de l’Etat de Palestine, Président du Comité Exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), le Secrétaire Général de la Ligue des Etats Arabes M. Ahmed Aboul-Gheit et la Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU, Mme Amina Mohamed ont également prononcé des discours lors de la cérémonie officielle d’ouverture.
Cette conférence a pour thème : « 2018 : année de combattre la corruption, une option viable pour la transformation de l’Afrique ».
Le projet de réforme de l’UA, piloté par le Président Paul Kagamé, le Sahara occidental, la sécurité dont la situation au Sahel et dans plusieurs pays du continent et le Budget 2019 de l’UA, sont, entre autres, à l’ordre du jour de ce sommet.
Les autres questions sont : la négociation d’un nouvel accord de coopération entre l’Union Africaine et l’Union Européenne, les questions de l’intégration notamment la Zone de Libre Echange Continentale Africaine(ZLECAf), dont le Président Issoufou Mahamadou en est le Champion,
Dans un discours, le Président de la Commission de l’UA a indiqué que ce sommet se tient à un moment marqué par « le lancement de nombreux et ambitieux projets, qui ont suscité une forte attente. »
M. Moussa Faki a toutefois noté que « dans le même temps, nous sommes confrontés à de multiples défis », soulignant, entre autres, la nécessité « d’accélérer .la cadence de la réforme institutionnelle de notre union. »
« Depuis ma prise de fonction, mon message a été le même : la réforme est une condition existentielle de notre union », a-t-il rappelé.
En ce qui concerne l’entrée en vigueur de l’accord sur la Zone de libre-échange, le Président de la Commission de l’UA a affirmé que « le Kenya, le Ghana, le Rwanda et le Niger ont montré la bonne voie en déposant leurs instruments de ratification de l’accord sur la ZLECAf.»
Evoquant les questions de paix, de stabilité et de sécurité « qui demeurent une préoccupation majeure sur le continent », M. Moussa Faki a renouvelé « l’engagement solidaire de l’Union Africaine avec les pays du G5 Sahel. »
L’année 2018 étant déclarée ‘’Année de lutte contre la corruption’’, M. Moussa Faki a dit que « la célébration du 11 juillet de chaque année comme journée de lutte contre la corruption devrait permettre d’impliquer tous les segments de notre population dans ce combat. »
Dans son discours d’ouverture, le Président de l’Union Africaine a remercié le Président Mohamed Ould Abdoul-Aziz, le Gouvernement et le peuple de Mauritanie pour avoir abrité ce sommet et pour la chaleureuse hospitalité des mauritaniens.
Après avoir indiqué que le budget 2019 de l’Union est en baisse de 12 pour cent par rapport à celui de l’année 2018, M. Paul Kagamé a noté qu’avec le retour de la confiance dans ses finances, l’UA, est en mesure de s’engager dans un partenariat à long terme avec le Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour un financement stable des opérations de maintien de la paix en Afrique.
Après la cérémonie d’ouverture, les dirigeants africains ont examiné, lors d’une session à huis clos, le rapport de SEM Paul Kagamé, leader pour la réforme institutionnelle de l’UA, sur la mise en œuvre de la Décision Assembly/AU/Dec.635 et le Rapport de SEM Issoufou Mahamadou, leader pour les questions liées à la ZLECAf).
Cette réforme doit rendre l’UA plus efficace en accélérant le processus de décision en son sein et en s’assurant que ses résolutions soient appliquées.
Les Chefs d’Etat ont également examiné deux rapports du Président de la Commission portant respectivement sur la question du Sahara Occidental et sur la position africaine commune sur les ACP post-2020.
Le rapport d’activité du Conseil de paix et de Sécurité (CSP) sur l’état de la paix et de la sécurité en Afrique et le rapport du CSP sur la mise en œuvre de la feuille de route de l’UA sur les mesures pratiques à prendre pour faire taire les armes en Afrique d’ici 2020 ont également été examinés par le Sommet.
Lundi matin, 2 juillet 2018, les Chefs d’Etat, au cours de leur séance à huis clos, vont examiner et adopter des projets d’instruments juridiques ainsi que le budget de l’Union Africaine pour l’année 2019.
Lors d’un déjeuner de travail interactif, lundi après-midi, avec M. Emmanuel Macron, Président de la République française, les dirigeants africains vont se pencher sur le financement des opérations de soutien à la paix sous conduite de l’Union Africaine autorisées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le Président Issoufou Mahamadou, rappelle-t-on, est arrivé, samedi matin, 30 juin 2018 à Nouakchott.