Le vendredi 9 juin dernier, l’Association leader de la lutte antitabac au Niger, SOS tabagisme a décerné un témoignage de satisfaction au ministre de la santé et le représentant de l’OMS au Niger pour leur appui et engagement dans le combat pour doter notre pays des instruments législatifs adaptés aux défis de l’industrie du tabac.
C’est à l’occasion d’une cérémonie organisée à cette fin dans la salle de réunion du ministère de la santé en présence des deux personnalités récipiendaires, des cadres et agents dudit ministère.
Dans son allocution, le coordonnateur de SOS Tabagisme-Niger, M. Saouna Inoussa a d’abord salué ce qu’il a appelé ‘’une dynamique collaboration avec les partenaires de lutte antitabac dont le ministère de la santé, l’OMS et le réseau parlementaire de lutte antitabac. Ce partenariat s’est traduit par ‘’le soutien au processus de la révision de la loi antitabac’’. Et M. Saouna d’informer l’assistance qu’à la suite du plaidoyer à l’occasion de la journée parlementaire, une proposition de loi antitabac a été officiellement déposée avec le soutien déterminant des parlementaires. Avant de remettre les témoignages de satisfaction au ministre de la santé et le Représentant de l’OMS au Niger, le coordonnateur de SOS Tabagisme-Niger a dit toute sa satisfaction du ministre de la santé, Dr Illiassou Idi Mainassara pour sa disponibilité et sa détermination d’avoir contribué à faire bouger les lignes dans ce noble combat contre ce fléau qu’est le tabagisme.
Pour sa part, le Représentant de l’OMS au Niger a exprimé ses remerciements et sa reconnaissance à l’endroit de SOS Tabagisme-Niger pour cette : « lutte pour la protection de notre jeunesse car la jeunesse est la pionnière du développement dans le futur ». Et d’ajouter : « Nous vous félicitons pour la réussite du plaidoyer à la journée parlementaire ». Le Représentant de l’OMS a reconnu la nécessité de revoir certaines dispositions de la loi antitabac de 2006 au Niger qui mérite d’être mise à jour pour l’efficacité du combat contre ce phénomène.
En prenant la parole, le ministre de la santé publique, Dr Illiassou Idi Mainassara a déclaré : « Ce témoignage je le dédie à tous les agents du ministère de la santé et particulièrement à la Direction de l’hygiène. Je remercie le président de SOS Tabagisme qui est le premier acteur qui s’est donné corps et âme pour permettre au Niger d’avoir un dispositif contre les conséquences liées au tabac. »
Pour le ministre de la santé publique c’est plutôt le ministère qui devrait donner un témoignage de satisfaction à SOS Tabagisme-Niger pour son combat contre ce ‘’fléau social’’. Le ministre Illiassou Idi Mainassara a également remercié le réseau parlementaire et l’Assemblée nationale en acceptant d’organiser une journée parlementaire dans le cadre de la lutte antitabac. Il a également salué les efforts de l’OMS dans la lutte antitabac.
En parlant des méfaits du tabac, à l’occasion de la journée parlementaire, Mme Djermakoye Hadiza Jackou a dit que dans les un milliard (1. 300 000 000) fumeurs dans le monde on enregistre plus de sept (7) millions de décès par an dont plus de 600 000 non-fumeurs. Au Niger selon une étude 15% des élèves fument le tabac dont 5% sont des filles, renseigne Dr Hadiza. Selon elle, le tabac comprend 60 substances cancérigènes tout en rappelant les différentes maladies mortelles et débilitantes dont sont exposés les fumeurs actifs et passifs.
Quant à M. Saouna Inoussa, Coordonnateur de SOS-Tabagisme-Niger, il a insisté sur la nécessité de réviser la loi sur le tabac au Niger dans le but de la renforcer. Ainsi, en l’état la loi antitabac du Niger souffre d’insuffisance de la mise en œuvre, a-t-il précisé. C’est pourquoi pour inverser la tendance, il a proposé la mise en place d’une Coordination nationale de lutte antitabac et d’un Programme de lutte antitabac.
Finalement à la suite de ce plaidoyer de SOS Tabagisme et ses partenaires, nous apprenons qu’une proposition de loi prenant en comptant tous les enjeux du phénomène est déjà en gestation. Vivement que cette loi soit adoptée pour le bien des populations nigériennes.
Elh. M. Souleymane