Nous naissons, nous vivons et nous mourons. C’est une constante de la vie que nous ne pouvons pas changer. Cependant, même si cette situation est immuable, nos faits et gestes eux sont susceptibles de changer selon les dynamiques sociales et politiques du moment. Pour faire simple, le contexte ou la quête du progrès nous obligent souvent à adapter nos attitudes ou comportements.
Lutter pour l’émancipation et le bien être de sa patrie n’est pas une chose aisée. C’est un don de soi qui découle d’une culture et d’un engagement. Il a une histoire qui puise son origine dans une réelle prise de conscience, ce n’est pas un effet de mode. Ce combat a une essence, un sens, une constance et une dimension qui vont au delà des intérêts circonscrits et circonstanciels. Bref, ce n’est pas de la fanfaronnade ou des slogans fantaisistes qui proviennent d’un sursaut de colère ou de frustration.
Au Niger, des citoyens qui sont les précurseurs et les acteurs de toutes les luttes progressistes et démocratiques dans notre pays à des époques différentes se sont retrouvés pour avoir un projet de société. Ils ont l’adhésion populaire et ils apportent chaque jour la preuve de leur volonté de se mettre au service du plus grand nombre de nos concitoyens pour faire avancer notre pays. Ils réfléchissent, planifient et réalisent sans se laisser divertir par les partisans des invectives et des altercations inutiles. Ils ont très tôt compris qu’il faut un régime politique différent pour amorcer le développement économique et social de notre pays. La preuve, aujourd’hui, la démocratie est une réalité au Niger.
Elle est la résultante d’un combat des progressistes contre des conservateurs qui se réfugiaient derrière la famille, l’ethnie et la région pour faire de la résistance et conserver leurs avantages indus. Comble de l’ironie, ce sont aujourd’hui ces mêmes individus et leurs complices qui découvrent que bien que leur situation découle d’un rapport des forces, ils voudraient mettre entre parenthèses notre processus démocratique. En optant pour le vandalisme et la sédition, leur posture vise à abuser et dévoyer notre démocratie pour l’enterrer.
A la faveur de la démocratie, aujourd’hui au Niger, des hâbleurs, des imposteurs et autres facebookers incultes utilisent effrontément et maladroitement le discours panafricaniste, anti-impérialiste et révolutionnaire pour impressionner et duper les esprits naïfs. Des véritables caméléons qui s’illustrent par « selon le temps, la manière. » Ces populistes doivent se ressaisir car le peuple nigérien est assez mûr pour faire la déférence entre révoltés et révolutionnaires.
Les Nigériens dans leur écrasante majorité sont convaincus des efforts que fournissent les dirigeants actuels pour le Niger, malgré la difficile situation internationale et un environnement sous-régional hostile avec ses pesanteurs. Comment peuvent-ils écouter des démagogues et autres vendeurs d’illusions dans leur diffamation et leur intoxication qui se réveillent un bon matin pour s’improviser défenseurs du peuple et de sa souveraineté? Ils savent que ce sont des faux-jetons.
Dans leur dramatisation et leur magnification des faits et des évènements, ces pseudo-activistes et politiciens pyromanes confondent une foule ou un attroupement d’inciviques et de vadrouilleurs au peuple. Ils sont avec « leur peuple » chaque semaine et ils le traînent de la Place Toumo à la Place de la Concertation. Leur programme politique est de faire de Niamey un champ de ruines. Ils sont dans leur confort quotidien et passent tout leur temps dans les tractations pour mobiliser les ressources financières destinées aux menées insurrectionnelles et séditieuses.
Notre démocratie n’a pas besoin de pagaille, de cafouillage et de destruction. Elle a besoin de critiques constructives, de contradictions et de propositions pour édifier. C’est d’ailleurs ce qui va maintenir et nourrir son dynamisme. En tout cas, ce ne sont pas les critiqueurs-manipulateurs, les ergoteurs et les semeurs de zizanie qui feront le bonheur de notre peuple. Ils n’apprécient jamais les efforts que fournissent les autorités. Ils n’ont que l’envie et le complexe qui les guident. Comme l’a dit Honoré de Balzac, « la perpétuité de l’envie est un vice qui ne rapporte rien. »
Des hommes et des femmes dévoués sont au service du Niger au quotidien. Que ceux qui ont fait le choix de la très facile posture de toujours porter des jugements de valeur, ou faire des critiques à tout vent sachent qu’ils ne sont pas des anges ou des messies. D’ailleurs, nombreux sont ceux parmi eux qui ne sont ni sérieux ni vertueux. Comme on le dit souvent, « au Niger les gens se connaissent. »
Abdourahaman ZAKARIA