Plus rien ne va au sein de l’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès (ANDP Zaman Lahiya) du feu Moumouni Djermakoye Adamou, le père fondateur de cette formation politique qui a joué un rôle déterminant dans l’ancrage de la démocratie au Niger.
Créé sur la base de valeurs hautement humaines, telles que la paix, la tolérance, la solidarité, l’entraide et l’acceptation dans la diversité, le parti du « consensus » est en train de perdre ses repères ou du moins de l’essentiel de ses valeurs.
Aujourd’hui, Zaman Lahiya est méconnaissable, rongé et ruiné par des guerres intestines que mènent de façon impitoyable, ses héritiers en vue de prendre le contrôle et disposer de « l’âme » du parti. Malheureusement, cette dernière se trouve être souillée du fait des agissements et actes égoïstes que posent chaque jour, certains « responsables » du parti sur qui, reposent pourtant le devoir de perpétuer les valeurs qui ont guidé à la création de l’ANDP Zaman Lahiya.
Sans se soucier de la préservation de toutes ces valeurs, celles-là même qui marquent la différence entre Zaman Lahiya et les autres formations politiques sur l’échiquier national, les « héritiers » du père de « Consensus » n’ont pas trouvé mieux que d’étaler leurs dissensions internes, à la place publique, et de façon honteuse, en faisant, non seulement usage d’une rare violence, mais aussi et surtout d’armes blanches pour se régler des comptes.
Jamais, du temps de Moumouni Adamou Djermakoye, le père fondateur, et de son successeur, Moussa Moumouni Djermakoye, une telle situation ne saurait se produire à l’ANDP, car ces deux grandes figures politiques étaient des hommes responsables, des rassembleurs qui ont pour seul souci, la cohésion entre toutes les filles et fils du Niger.
Les événements malheureux qui se sont produits le week-end dernier, à l’occasion d’une réunion préparatoire du prochain congrès extraordinaire du parti devant conduire à l’élection d’un nouveau président national, prouvent à suffisance que le « Consensus » n’est plus à l’ordre du jour au sein de l’ANDP Zaman Lahiya. A tout point de vue, cette valeur est en train d’être léguée au second plan. Et c’est dommage pour cette formation politique qui a besoin du sang nouveau pour se remettre sur les rails.
Oumar Issoufa