Le Forum des Premières Dames de la CEDEAO s’est ouvert ce jeudi 05 octobre au Palais des Congrès de Niamey, sous la présidence du Président togolais Faure Gnassingbé, également président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de l’Organisation et en présence du Président de la République Issoufou Mahamadou.
Autour du thème : « La réponse des Premières Dames de la CEDEAO pour l’éradication de la fistule obstétricale et leur implication à la protection des femmes et de l’enfant en Afrique de l’Ouest », la rencontre a vu la participation des Premières Dames du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Gambie, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. Celles du Bénin, de la Guinée, du Nigeria et de la Sierra Leone s’étant faites représenter.
Organisée en partenariat avec la Commission de la CEDEAO, la République du Niger et la Fondation ‘’Tattali Iyali’’ de la Première Dame du Niger, Dr Malika Issoufou, cette rencontre a pour objectif général de renforcer l’engagement politique des Premières Dames des pays membres de la CEDEAO autour des solutions opérationnelles à mettre en œuvre dans les 15 pays membres relativement aux questions de la protection de la femme et de l’enfant.
Trois thèmes prioritaires y seront débattus et concernent, entre autres, la réponse des Premières Dames de la CEDEAO à l’éradication de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest ; le cadre stratégique de la CEDEAO pour renforcer les systèmes de protection de l’enfance pour parer et prévenir la violence, les abus et l’exploitation ; la lutte contre les mutilations génitales féminines et l’impact de la violence sexiste contre les femmes et les jeunes en Afrique de l’Ouest.
Pour le Président Faure Gnassingbé, ces questions sont cruciales et vitales pour nos sociétés et les thèmes qui seront abordés sont à la croisée des chemins de développement pour les pays ouest-africains.
Aussi, a-t-il suggéré un consensus sur les objectifs du forum, tout en préconisant la mutualisation des efforts pour des progrès collectifs.
Car, a-t-il indiqué, « tant qu’il y subsistera des disparités entre les genres, les objectifs d’intégration de la sous-région ne seront jamais atteints ».
Auparavant, le Président Issoufou Mahamadou, après avoir fait remarquer que les femmes et les enfants payent le plus lourd tribut des conséquences sécuritaires actuelles, a déclaré que les thèmes retenus pour la rencontre de Niamey « sont des défis par rapport auxquels les populations attendent des réponses », précisant que ces défis « s’inscrivent dans la lutte contre la pauvreté pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable ».
Et pour mieux endiguer les problèmes de la femme et de l’enfant, le Chef de l’Etat nigérien a préconisé un changement nécessaire de mentalité et d’attitude, mais aussi une scolarisation universelle et une meilleure couverture sanitaire. Car, a-t-il déclaré, « ne pas protéger les femmes et les enfants, c’est geler plus de 50% du développement ».
Quant au président de la Commission de la CEDEAO, Dr Marcel Alain De Souza, il a voulu lancer un appel aux populations de la sous-région pour qu’elles participent à la lutte contre ces fléaux, exhortant les 1ères Dames à propulser un nouvel élan à la lutte, et les gouvernements et parlements à s’y impliquer davantage.
La Commissaire en charge du genre et des affaires sociales de la CEDEAO, Mme Fatoumata Dia Sow, a, pour sa part, salué l’espoir que suscite un tel forum.
Il est attendu de ce forum, note-t-on, un consensus général sur la prise en charge de la fistule obstétricale, des mutilations génitales féminines et des violences basées sur le genre, mais aussi l’adoption du cadre stratégique de la CEDEAO pour renforcer les systèmes de protection de l’enfant et l’établissement d’un partenariat durable entre la Commission de la CEDEAO et les Premières Dames de l’Afrique de l’Ouest pour la mise en œuvre et le suivi-évaluation des différents documents politiques et programmes de développement visant la promotion de l’égalité genre dans la région.
avec ANP