Balleyara chef-lieu de la Commune Rural de Tagazar, située à 98km au Nord-est de Niamey (Capitale du Niger) sur la Route National (RN25) accueil un marché de bétail qui s’anime hebdomadairement tous les dimanches. Selon les informations que nous avons recueillies auprès des autorités administratives, le marché a été institué dans les années 40. Il a connu plusieurs déplacements dans différents sites, dont le dernier, date de 2015. Il est l’un des marchés de bétail le plus important du Niger et même de l’espace UEMOA.
Le site actuel qui abrite le marché est situé à 3 km de la ville de Balleyara en venant de Niamey. C’est un marché de type moderne disposant de toutes les commodités notamment : un bloc administratif disposant de trois bureaux, un magasin d’intrant, un logement pour l’agent de l’élevage, un logement pour le gardien, un parc de vaccination, un quai d’embarquement, deux blocs de latrines, deux enclos, gros et petits ruminants, deux hangars, un château d’eau, et quatre abreuvoirs.
Le dimanche 27 août 2017, soit à moins d’une semaine avant le jour de la célébration de l’aid el adah, communément appelé chez nous la fête de Tabaski, nous avons jugé utile de faire un tour dans ce marché pour constater de visu son animation en pareille circonstance.
Déjà à partir de 9 heures les voies conduisant au marché sont prises d’assaut par les charretiers, les gros porteurs, les clients et vendeurs. C’est au moins 20.000 têtes de bétail (petits et gros ruminants) qui ont convergé au marché pour ce rendez exceptionnel de la dernière animation avant le jour J.
Selon le témoignage d’un habitué du coin que nous avons rencontré sur place : « ça fait longtemps que je négocie les prix des moutons à la veille des grandes fêtes dans ce marché, mais je vous avoue que c’est pour la première fois que je vois un tel attroupement des animaux destinés à la vente. »
En effet, les moutons qui constituent la majeure partie de ruminants, occupent le marché à perte de vue. Partout ce sont des moutons. À midi il faut négocier un passage pour se mouvoir, aucun mètre carré d’espace libre n’est disponible tellement que c’est saturé.
Les prix des moutons varient entre 45.000 pour une brebis et 350.000 pour les gros moutons. Les gros clients viennent pour la plus part de Niamey, ici il faut distinguer ceux qui viennent acheter un à trois moutons pour le besoins de la fête et les autres gros négociants pour l’export dans la sous-région. Les vendeurs viennent des autres régions d’élevage au Niger et aussi des autres pays voisins.
Au moment où nous voulons prendre congé du marché il était 18 heures et même à cette heure, l’animation n’a pas changé d’ambiance. Exceptionnellement nous confie un transporteur de gros porteur, certains parmi leurs camarades quitteront le marché aux environs de minuit.
Ce marché représente une mamelle pour la commune ; une véritablement source de recettes des taxes de marché pour le bien de la communauté.
Mahamadou Tahirou