Conformément à l’exécution normale de son agenda annuel d’activités, le Comité Olympique et Sportif du Niger (COSNI) a tenu le samedi 19 juillet dernier à son siège, sis au Complexe Issaka Daboré de Niamey, son Assemblée Générale Ordinaire. A l’ordre du jour de cette instance, l’examen et l’adoption des rapports moral et financier.
C’est le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Sidi Mohamed Almahmoud, accompagné de son Secrétaire Général Abdoulaye Mohamadou et de la Directrice Générale des Sports, Mme Issaka Aichatou Kaka, qui a officiellement ouvert les travaux.
On notait également la présence des membres du Conseil Exécutif du COSNI, plusieurs présidents des fédérations sportives, les personnalités ayant rendu d’éminents services au sport nigérien ainsi que les représentants des athlètes et les journalistes sportifs. Le fait marquant de cette cérémonie, reste sans conteste l’allocution très pertinente et de vérité, prononcée par Président du Conseil Exécutif du Comité Olympique et Sportif du Niger (COSNI).
Après avoir exhorté les présidents des fédérations à plus d’implication et de sacrifices pour ce qui concerne le nombre et la qualité des tournois internationaux auxquels nos sportifs seront appelés à participer, Elhadji Issaka Idé a lancé un vibrant cri de cœur à l’endroit de nos plus hautes autorités par rapport au manque de moyens financiers : « Le sport de haut niveau exige un financement de haut niveau et sans cette condition de base, il est illusoire, voire aléatoire d’espérer certaines réussites au plan international. C’est le lieu ici de réitérer notre appel au Gouvernement, principalement aux sponsors et aux bonnes volontés, afin qu’ils accroissent de façon significative et systématique, le financement du sport nigérien, principalement la préparation de nos athlètes, ces valeureux porte-drapeaux nationaux sur les stades, les pistes d’athlétisme, les tatamis, les piscines, etc…lors des compétitions internationales ».
Et au Président du Conseil Exécutif du COSNI de lancer cet appel : « Nous espérons beaucoup de l’impulsion que le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, le CNSP et le Premier Ministre pourraient donner à cette nouvelle conception refondatrice de notre politique sportive, en vue d’en faire un solide vecteur du développement socio-économique et du rayonnement de notre pays à l’international. Une réactivation de la Loi 98-114 (qui reste à ce jour sans effet) serait une avancée notable pour la définition et la mise en œuvre d’une politique nationale du sport volontariste et tournée vers l’avenir ».
Ce message d’Elhadji Issaka Idé reste clair comme l’eau de roche. Aucun pays émergent ne peut prospérer sans aucun financement. Le sport nigérien est trop malade et l’Etat doit prendre toutes ses responsabilités pour réagir conséquemment. Et comme l’a dit un ancien Président de la République du Niger, je cite : « le meilleur ambassadeur pour un pays, c’est le sport. Et la majeure partie des nations sont aujourd’hui connues grâce au sport ».
Le Niger qui est confondu à son voisin du Sud avant, est aujourd’hui bien situé et connu, grâce entre autres, au Champion Olympique et champion du monde, le Taekwondoiste Abdoul Razak Issoufou Alfaga. Cette dynamique passée doit se poursuivre. L’Etat du Niger doit investir dans le sport, car ce n’est pas les talents qui nous manquent.
En 2026, le Niger participera à Dakar au Sénégal aux Jeux Olympiques de la Jeunesse et nos athlètes brilleront de mille feux si, et seulement si, l’Etat s’investit pleinement.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Sidi Mohamed Almahmoud a indiqué : « Nous sommes conscients des défis auxquels le sport nigérien est confronté notamment en termes de financement, d’opportunités et de formations des cadres. Je suis convaincu que ceux-ci pouvaient être surmontés grâce à notre collaboration étroite avec le COSNI. C’est pourquoi, je vous invite à réfléchir aux meilleures stratégies et saisir les opportunités qui se présentent ».
Les rapports moral et financier, respectivement présentés par le Secrétaire Général du Conseil Exécutif Issouf Badr et la Trésorière Générale Mme Biba Hassane ont été validé par l’Assemblée Générale. Idem pour le rapport de l’auditeur du COSNI, le Commissaire aux comptes Ahmed Ousmane Diallo.
Ousmane Keita