Les échauffourées survenues, la semaine dernière, au Grand marché de Niamey, suite à la décision des autorités de la ville, de décongestionner les voies publiques, rappelle à tous, la nécessité d’insister davantage sur les notions de civisme et du respect à la loi, pour une bonne cohésion sociale.
‹‹ Chasser le naturel, il revient au galop ››, cette pensée du philosophe et dramaturge français, Philippe Destouches, traduit si bien, le comportement peu orthodoxe de certains citoyens vis-à-vis de la loi.
En effet, dans son communiqué N°00035, en date du 14 novembre 2024, l’Administrateur Délégué (AD) de la Ville de Niamey, le Colonel Boubacar Soumana Garanké a relevé le comportement incivique de certains vendeurs ambulants, charretiers et pousse-poussiers, opérant aux abords du Grand marché, sur la voie Express de Niamey. Il a, dans la foulée, rappelé l’interdiction d’installer des boutiques, kiosques et hangars le long de la voie express, ainsi que sur les deux axes adjacents.
Cette décision prise par l’AD de la ville de Niamey vise surtout à préserver l’ordre public, tout en garantissant la sécurité des usagers de la route.
En interdisant l’installation de structures commerciales sur les voies publiques, comme c’est le cas aux abords du Grand marché de Niamey, les autorités municipales entendent désengorger la circulation routière pour réduire les risques d’accidents auxquels s’exposent les commerçants. Mieux, il s’agit de redorer l’image d’une ville capitale, en pleine expansion, tout en la débarrassant de ses tares.
Cela n’est un secret pour personne, l’occupation anarchique des voies publiques qui a pris une proportion très inquiétante depuis des années, peine à être solutionnée.
Les abords des marchés sont érigés en lieu de commerce, obligeant les piétons à passer sur la chaussée. Le comble, c’est l’installation d’étalages le long de la chaussée où doivent circuler les véhicules qui expose le plus à l’insécurité.
Cette situation est à l’origine de l’embouteillage qui a souvent lieu, dans les abords des marchés de la capitale. Des attitudes qui riment avec l’incivisme et qui doivent être interdites, afin de préserver l’image d’une ville moderne.
C’est pourquoi, cette initiative de l’Administrateur Délégué de la ville de Niamey doit être plutôt saluée et encouragée par les commerçants. Elle doit être perçue par tous, comme un appel à la responsabilité civique, pour un développement harmonieux de notre espace urbain.
Pour préserver l’ordre public, l’occupation anarchique des voies de circulation doit être combattue, au même titre que les autres actes d’incivisme, comme le stationnement désordonné, par exemple.
Au demeurant, il convient de souligner l’importance de la sensibilisation des citoyens, afin de venir à bout du phénomène de l’occupation irréfléchie des voies publiques. Une prise de conscience de tous s’avère indispensable, pour lutter contre ces actes d’incivisme aux abords des marchés.
Koami Agbetiafa