Viol suivi du meurtre d’une jeune mariée : L’auteur et son complice interpellés par la PJ

Un blanchisseur de nationalité étrangère et un jeune nigérien, tablier de son état, ont été interpellés le 17 octobre 2024 par la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) pour le meurtre d’une jeune mariée au quartier Madina de Niamey. Ils ont été portés à la connaissance du public, le 19 octobre 2024, au cours du journal télévisé de 20 heures 30 de la RTN, en même temps que neuf (09) autres individus, membres d’une bande criminelle, responsables de plusieurs cas de vols commis avec violence sur des femmes dans plusieurs quartiers de Niamey.

Âgés respectivement de 27 et 21 ans, le blanchisseur et le tablier sont voisins immédiats au domicile de leur victime (la jeune  mariée). Le blanchisseur, qui est aussi vendeur de crédits de communication, est le principal auteur du crime. Et le tablier son complice. Tous les deux ont mis à profit la prière du vendredi du 4 octobre 2024, pour fomenter leur crime. Selon la Police, au départ, « c’était un crime de viol sur la jeune mariée qui a tourné en assassinat ».

Pour exécuter leur plan concerté, explique davantage la Police Judiciaire (PJ), « le blanchisseur s’est entendu avec son voisin tablier pour qu’il lui fasse le guet, à l’heure de la prière du vendredi, afin de s’introduire dans le domicile conjugal de la jeune dame dans l’optique de la violer ». La jeune mariée s’était débattue avec force et, d’après les aveux de son violeur, elle a même menacé d’informer son mari.

Dans sa détermination à commettre son forfait, le blanchisseur, après avoir violé la jeune femme, il lui a porté plusieurs coups de couteau et l’a égorgée. Pendant ce temps, son complice, le tablier, faisait le guet. Après la commission du meurtre, précise la PJ, « le blanchisseur a offert le téléphone de la victime à son co-auteur (le tablier) à titre de récompense ».

Pour faire perdre ses traces, il a fait ses bagages et a déménagé du quartier Madina à SONUCI, « emportant avec lui l’arme du crime et l’habit qu’il portait au moment du forfait », fait-elle savoir. Dès que le corps de la jeune femme a été découvert, gisant dans une mare de sang, la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a automatiquement été saisie.

Celle-ci a aussitôt ouvert une enquête  »pour connaître les circonstances de ce meurtre et identifier les auteurs ». A l’issue des premières constatations, indique la PJ, « le corps de la jeune dame a été découvert la gorge tranchée, gisant dans du sang sur son lit conjugal, portant trois (03) coups de couteaux administrés par son geôlier’ ».

Celle-ci nous apprend que « les investigations techniques et la collecte du renseignement opérationnel ont permis de remonter, non seulement au téléphone portable de la victime, mais aussi aux auteurs du meurtre ». Comme précédemment précisé, ‘ »ils sont au nombre de deux (02), tous de sexe masculin, âgés de 21 et 27 ans, dont l’un est de nationalité nigérienne et l’autre de nationalité étrangère ».

L’auteur principal, blanchisseur et vendeur des crédits de communication dans le quartier Madina a, après la commission du viol, suivi de meurtre, promis de l’argent à son complice, le tablier.  Selon les aveux de ce dernier, il ne lui a jusque-là rien remis pour le récompenser que le téléphone de la victime. Ce crime odieux a fait « croître le sentiment d’insécurité au sein des foyers ces derniers temps », constate la Police. Il a en outre, provoqué la mort, 72 heures après, du jeune frère de la victime qui n’a pas pu supporter cette tragédie.

En effet, sous le choc du meurtre de sa sœur, ce dernier n’a pas longtemps survécu, apprend-on. Notons par ailleurs, que d’après les renseignements recueillis par les enquêteurs de la PJ, de son vivant, la victime ainsi que beaucoup d’autres femmes mariées du quartier, ont plusieurs fois dénoncé auprès de leurs époux, le comportement indigne du blanchisseur.

En effet, rapporte la PJ, « ce dernier profitait de la vente des crédits de communication pour mémoriser les contacts de celles qui l’intéresse afin de les appeler ultérieurement ».

En outre, il faut, souligner qu’en dehors de l’auteur et du co-auteur du meurtre de la jeune mariée, la DPJ a aussi présenté au public, via le journal télévisé de la RTN, une autre bande de criminels. Celle-ci, composée de neuf (09) membres, est auteure de plusieurs cas de vols commis avec violences sur des femmes, dont les vidéos ont été largement relayées sur les réseaux sociaux.

Les neuf (09) individus membres de la bande, âgés entre 25 et 35 ans, sont spécialisés dans les vols à l’arraché avec violences aux guidons de motos. Une descente menée le 16 octobre 2024 dans plusieurs quartiers de Niamey a permis à la DPJ d’interpeller les neufs (09) membres de la bande dont cinq (5) sont auteurs desdits vols et quatre (4) sont des receleurs.

D’après la DPJ, « certaines de leurs récentes opérations ont été capturées par des caméras de vidéosurveillance, en pleine action de vols à l’arraché, exercé avec violence sur des femmes et les bandes vidéos ont été largement relayées sur les réseaux sociaux ».

Après leur interpellation, les voleurs à l’arraché ont tous reconnu les faits qui leur sont reprochés et ont ensuite dénoncé leurs « receleurs chargés de décoder les appareils volés avant de les écouler sur le marché noir ».

Les perquisitions menées à leurs domiciles et boutiques ont permis de découvrir et de saisir « cent-quatorze (114) téléphones portables, cinq (5) tablettes, quatre (4) ordinateurs, un (1) moniteur et un (1) téléviseur LED « 47 pouces de marque Nasco » ».

Bassirou Baki