Cent-huit (108) individus ont été interpellés à Niamey dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2024 au cours d’une opération coup de poing dénommée « Opération Éclair ».
Cette dernière a été menée par l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) avec l’appui des Forces de Sécurité Intérieure, regroupées au sein du Conseil Régional de Sécurité de Niamey.
Les cent-huit (108) personnes interpellées se décomposent en quatre-vingt-dix-et-neuf (99) hommes, huit (08) femmes et un (01) mineur.
D’après les services de la Police Nationale qui ont rapporté l’information, trente-cinq (35) des personnes interpellées ont été »mises à la disposition de l’OCRTIS dont trente-quatre (34) hommes et une (01) femme pour fait de drogue ».
Ils ajoutent que soixante-treize (73) individus dont soixante-cinq (65) hommes, huit (8) femmes et un (01) mineur ont été »mis à la disposition des autres unités d’enquête pour des infractions relevant de leur compétence ».
L’opération »Eclair » a permis en outre, de saisir »2.164 comprimés de tramadol; 1.400 comprimés d’exol; 10 cornets de cannabis; 34 dispositifs de chicha; 06 sacs et demi de produits pharmaceutiques contrefaits ainsi que des motos et des armes blanches », a annoncé la Police Nationale.
»Détecter et neutraliser les réseaux existants et naissants de vente et de consommation de drogue avec comme cibles, les dealers opérant sur les différents lieux de vente et de consommation de drogue », tel est l’objectif visé par les éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) venues en appui à l’OCRTIS pour mener cette opération.
Pour atteindre avec succès l’objectif précité, ces derniers ont emprunté cinq (5) axes de la ville de Niamey. A leur tête, ils avaient le Commissaire Principal de Police (CPP) Hamidou Amadou Insa. Superviseur principal de l’opération, ce dernier a, avant de déployer les hommes sur le terrain, précisé les objectifs à atteindre et donné les consignes à respecter.
L’opération »Eclair » est la troisième du genre à être lancée par le Conseil Régional de Sécurité de Niamey cette année après celles dénommées »Tonnerre » et « Tourbillon ».
»Malgré le renforcement des dispositifs frontaliers de détection, les activités liées aux trafics de drogue s’intensifient par endroit, suivant des modes opératoires relativement complexes », apprend-on de la Police Nationale.
En effet, fait-elle savoir, suite à plusieurs opérations menées du 23 au 31 août 2024 par les services de l’OCRTIS à Niamey et au niveau des antennes régionales, d’importantes quantités de drogue ont été saisies et plusieurs personnes ont été interpellées.
C’est ainsi qu’elle affirme que le 23 août 2024, »270.120 comprimés de pregabalin ont été saisis et 04 individus de nationalité nigérienne ont été interpellés à Maradi ».
Le 29 août 2024, c’est à Gaya que furent saisis »25.000 comprimés de tramadol et qu’une personne de nationalité nigérienne a été interpellée ».
A Dosso, le 29 août 2024, l’antenne régionale de l’OCRTIS a saisi »49.000 comprimés d’exol et 750 comprimés de tramadol et interpellé une personne de nationalité nigérienne ». Et, enfin, le 29 août 2024, la Police Nationale rapporte la saisie à Niamey de »53,61 kg de cannabis et l’interpellation de 02 individus de nationalité nigérienne ».
Cette situation plus qu’inquiétante interpelle. Elle dénote du danger qui guette la jeunesse nigérienne et le devenir de la nation nigérienne elle-même, sa paix, sa sécurité et l’avenir de ses enfants.
Face à la recrudescence du trafic de drogue au Niger, l’OCRTIS rappelle à la population de la nécessité de collaborer avec ses services pour une réponse plus efficace contre ce terrible fléau.
Bassirou Baki