Le Niger est en ordre de marche pour sa souveraineté et ses dirigeants actuels montrent la voie à suivre et cela, dans tous les domaines. Depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, pleines de choses se font différemment dans le pays, surtout en matière de gouvernance. En lieu et place des traditionnels messages à la Nation portés par ses prédécesseurs à l’occasion des fêtes nationales, le Président du Conseil National pour la Souveraineté de la Patrie (CNSP), actuel homme fort de Niamey, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, s’est adressé à ses concitoyens, à travers des interviews faites, outre en Français, en Haoussa et en Zarma, deux langues nigériennes qu’il maîtrise parfaitement.
Cet exercice, le Général Président l’a mené à bâtons rompus, à l’occasion du 64ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger, communément appelée par les nigériens « Fête de l’Arbre ».
De quoi rajouter au capital de confiance dont il jouit depuis sa prise du pouvoir, le 26 juillet 2023. Une prise du pouvoir qui, en elle-même, a été plus qu’un art, car aucune goutte de sang n’a été versée, contrairement aux précédents changements de régimes par la force qui se sont produits dans le pays, chacun avec son lot de morts, de blessés, voire même de disparus.
Dans l’interview qu’il a accordée de manière exclusive à la télévision publique nationale, la RTN, interview dans laquelle il s’est appesanti sur de nombreuses questions de l’heure, le président du CNSP a rendu, entre autres, un hommage appuyé aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
Et pour cause, c’est grâce à celle-ci que le Niger et son peuple sont restés débout malgré toutes les épreuves auxquelles des puissances étrangères ont contraint la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à leur infliger.
La résilience du peuple nigérien ne fait plus l’ombre d’un doute et cela n’a pas échappé au Chef de l’Etat au cours de l’interview. Il en a loué l’exemplarité.
Les défis économiques avec leurs corolaires comme la cherté de la vie, née des embargos et de la réprobation de certaines puissances internationales, défis qu’il est en train de braver, sans gémissements, ni soupirs, sont la preuve de cette résilience, du patriotisme, du soutien au CNSP et de l’aspiration à la souveraineté pleine et entière du Niger.
Le Chef de l’Etat a surtout salué le sacrifice des victimes du terrorisme et leurs familles, loué la mémoire de celles qui sont tombées suite au banditisme armé, souhaité un prompte rétablissement à tous ceux qui sont blessés des suites de ces grands maux auxquels le pays est confronté.
Il a encouragé les nigériens à l’unité, à la cohésion et à une franche collaboration avec les FDS, car les ennemis du Niger sont à l’œuvre pour saper les actions entreprises par le pays pour la sécurité des populations et la défense de l’intégrité du territoire.
Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani s’est beaucoup appesanti sur les actions de subversion de certains concitoyens établis à l’extérieur et sur les efforts entrepris par des ennemis du Niger, notamment des pays avec les lesquels il est en froid et dont il a chassé les troupes basées sur son sol, pour nuire à la sécurité nationale et faire échouer les autorités de la transition.
En substance, il a fait savoir au peuple nigérien à quel point les ennemis du Niger sont en intelligence avec les terroristes, comment ils commanditent certaines de leurs attaques contre les populations civiles, comment ils les soutiennent pour faire fuir les populations de nombreux villages et empêcher à celles-ci de travailler dans leurs champs, comment ils les rejoignent sous le couvert d’enlèvements de personnes occidentales pour les entraîner au maniement des armes et aux techniques d’attaques en tous temps et en toutes circonstances contre les militaires nigériens.
L’effort de nuisance de ces puissances est sans limite. Ils ont d’ailleurs placé des hommes appartenant à leurs services secrets dans certains pays voisins où ceux-ci mènent des préparatifs en vue de conduire de futures opérations contre le Niger et, cela, par terroristes interposés et certains militaires des pays où ils ont installés des bases clandestines.
Dans l’un des pays voisins du Niger, des pistes d’atterrissage ont été restaurées et mises aux normes pour accueillir des aéronefs transportant des armes et des munitions pour des agents secrets et des terroristes, d’autres ont, pour leur part, carrément été construites dans le même but.
Le Chef de l’Etat rassure quand même ses concitoyens que tout cela n’échappe en aucune manière aux Forces de Défense et de Sécurité du Niger et des autres pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Bassirou Baki