Les activistes de l’entourage politique de l’ancien Président renversé se seraient-ils engagés sur un plan du catastrophisme au Niger ? La logique de la lutte politique pourra-t-elle aller jusqu’à la destruction totale ? Autant de questions qui hantent l’esprit des nigériens au regard des rageuses publications des ténors de l’entourage de Bazoum Mohamed.
L’ancien cabinet et la cellule communication de Bazoum ne se contentent plus de publier en détail, les bilans publiés sur les sites terroristes des actes perpétrés sur la population civile et les FDS par les groupes terroristes dans la zone de Tillabery, à l’ouest du Niger, et à l’extrême Est de Diffa par les éléments terroristes criminels de Boko Haram. Jusque-là, on a pensé que les éléments politiques de Bazoum s’étaient constitués comme des alliés naturels ou alliés de circonstance des terroristes. Mais la situation semble avoir évolué depuis quelques temps. Surtout depuis les dernières assises de la Cour d’État qui a décidé de la levée de l’immunité de l’ancien Président Bazoum pour qu’il soit entendu par la justice sur plusieurs aspects touchant à la sécurité du pays.
La radicalisation post-verdict
Depuis l’annonce de l’audience par la Cour d’État, certaines « factions » de l’entourage Bazoum avaient laissé planer de graves menaces sécuritaires sur le Niger. Le Front Patriotique de Libération (FPL) de Mahamoud Salah, un conseiller et très proche de Bazoum, a annoncé qu’il s’en prendrait à tous les intérêts stratégiques du Niger, notamment les sites pétroliers. Il va mettre sa menace à exécution quelques temps après le verdict de la Cour d’État en s’attaquant aux infrastructures du pipeline pétrolier. Puis, il annonce d’autres actions de sabotage sur les installations de pompage pétrolier qu’abrite le site d’Agadem.
Quelques jours après, c’est une attaque-embuscade qui a été conduite par les mêmes éléments de Mahamoud Salah avec un front apparenté à quelque 17 kms de Bilma, à l’extrême Nord-Est du pays. Dans le même temps, tous les réseaux Bazoum tiennent les décomptes macabres des choses et annoncent des lendemains plus incertains pour le pays.
Les prophètes de l’apocalypse
Quand la situation sociale du Niger demeure difficile et que les populations expriment des cris de cœur, les partisans de Bazoum ne viennent plus avec la critique de l’action politique par les autorités militaires, ils ne viennent plus avec des propositions. Au contraire, ils s’enthousiasment, ils se délectent de la souffrance des populations. Tels des prophètes de l’apocalypse, ils annoncent des situations encore plus catastrophiques, ils tiennent presque le compte à rebours de l’implosion du Niger. Par des publications défectueuses, vicieuses et séditieuses, ils s’acharnent à créer un vent de suspicion et de troubles au sein des Forces de défense et de sécurité. Des officines de productions de contenus sont installées à l’extérieur du pays. Sans doute entre les mains des cellules de l’action de déstabilisation des services de renseignements français, ils produisent des éléments d’information. Des éléments très savamment élaborés et qui sont portés par des sortes de « mules ». Les mules, ce sont tous ces éléments de l’ancienne cellule de communication de Bazoum qui a travaillé avec les médias français. Et ce sont ces mêmes éléments qui sont chargés de ventiler les contenus produits par les cellules de sape et de déstabilisation au sein des services de renseignements français. Tous les ressorts sont utilisés, les frictions communautaires ou ethniques, le brouillage des relations au sein de la hiérarchie militaire, la sédition au sein des couches de la population qui sont régulièrement montées contre les autorités du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la manipulation des questions sociales pour alimenter la grogne sociale, etc.
Ce qui est sûr, ce que plus le temps passe, plus la lutte du clan Bazoum revêt des allures toujours plus tragiques. Plus ils voient le pouvoir s’éloigner d’eux, plus ils entrent dans une sorte de rage du désespoir qui met tous leurs espoirs dans une sorte de chaos général sur le pays. À l’allure des choses, on a comme l’impression que ce n’est plus le retour au pouvoir qui est l’agenda mais la débâcle totale du pays. Les mules porteurs, c’est à dire les éléments de Bazoum ne sont pas les vrais acteurs de cette lutte mais les intermédiaires. Les vrais acteurs sont ceux qui travaillent à l’écroulement du pays. Seule possibilité pour que les « humanitaires français » reprennent pieds au Niger. Derrière le financement des actions terroristes et aussi la production des contenus portés par les mules, il faut voir la main des amis de Sylvain Itté.
Ibrahim Elhadji dit Hima